Du désert à la Galilée…
Évangile selon St Marc (1, 12-15)
En ce temps-là, Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait : » Les temps sont accomplis : le Règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Le chiffre quarante a une portée symbolique, qui rappelle les quarante années de marche
du peuple Hébreu à travers le désert, et l’absence de Moïse (40 jours et 40 nuits)
parti recevoir les » dix commandements » sur la montagne…
Le message est clair : dans le désert, Jésus se place dans la continuité de l’Écriture,
s’ouvrant à la volonté du Père pour réaliser les termes
d’une Nouvelle Alliance avec les Hommes…
Alternance entre le silence du désert et la vie bruyante des Hommes,
entre la Prière, et l’action :
Jésus modèle pour nous.
De quoi Jésus nous demande de nous convertir ?
Il nous demande de croire que le Règne de Dieu est tout proche,
que Dieu n’est pas lointain, là-haut dans les nuages, non !
Dieu veut vivre en intimité avec l’Homme, tout près dans son cœur.
La relation est verticale, individuelle : c’est une relation d’Amour, de respect, d’humilité.
Jésus, visage du Père, marche sur nos routes, monte dans nos barques, partage nos repas, pleure nos souffrances et rit de nos joies !
Jésus est là ! Invisible mais présent.
Ça change notre relation à Dieu, notre prière, nos journées…
Dieu ami, Dieu partage, Dieu soutien.
L’Évangile c’est d’abord ça : changer de regard sur Dieu !
C’est sur la Croix que Dieu se révèle pleinement : Dieu entièrement donné, vulnérable, innocent.
Voilà pourquoi Jésus devait accepter l’infame supplice : pour ne pas trahir le visage de Dieu révélé aux Hommes.
Prendre conscience de la fragilité de notre Dieu, c’est un retournement, c’est une conversion qui bouleverse notre vie et notre relation avec Lui.
Sans ça, on n’a rien compris…
» Marc nous dit juste que Jésus fut incité à pécher et mis à l’épreuve (…)
Manifestement, le Diviseur est vaincu puisque Jésus vit avec les bêtes sauvages (…)
L’image renvoie à l’ère messianique telle qu’évoquée par Isaïe (Isaïe, 11),
une ère qui renoue avec le paradis (Genèse, 2),
et cette victoire du Christ l’habilite à annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
Satan ayant perdu tout son pouvoir. «
(Emmanuelle Billoteau, ermite, pour » Prions en Église « )
Proposition de prière :
Seigneur, aide-moi à me convertir à cette nouvelle incroyable : Dieu parmi nous !
Amen !