Dieu a tellement aimé le Monde…
Évangile selon St Jean (3, 14-21) :
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Les Hébreux dans le désert sont aux prises avec des serpents à la morsure mortelle…
Le serpent symbole du mal, et la morsure symbole du péché, de la mort…
Dieu conseille à Moïse d’ériger un serpent de bronze : tout être mordu sera protégé de la mort par un simple regard en direction du serpent, offert par Dieu : rappel du pardon de Dieu.
Jésus sera élevé sur la Croix. Un regard vers Lui nous rappelle l’Amour infini de Dieu, nous ouvre à la contrition et au pardon.
Car Dieu a tellement aimé le Monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le Monde, non pas pour juger le Monde, mais pour que, par lui, le Monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Sur la Croix, tout est donné, tout est accompli, tout est révélé. Le salut de l’Homme dépend de sa foi, de son adhésion au mystère révélé par Jésus Fils de Dieu : Dieu est Amour !
Et le jugement, le voici : la lumière est venue dans le Monde, et les Hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu.
Le Mal est commis dans l’ombre, dans la nuit du mensonge…
Les dictateurs se cachent, se construisent des bunkers secrets…
Plus que tout, ils craignent la Vérité : leur ultime défense n’est-elle pas le suicide ?
« Celui qui ne croit pas est déjà jugé… »
Marie-Laure Durand (bibliste pour Prions en Église) nous donne la clé d’une telle sévérité :
« On peut supposer que ce juge si sévère n’est autre que l’incroyant lui-même. Celui qui, refusant d’accueillir le salut et la lumière, porte sur lui un jugement dur et définitif. En refusant Dieu, il s’interdit de croire qu’il peut être sauvé.
Il n’y a pas pire juge que le regard de la personne sur elle-même. Ne connaissant pas l’infini de l’Amour Divin, la personne ne regarde sa vie qu’à la mesure de ce qu’elle voit, de ce qu’elle ressent, de ce qu’elle envisage. Et c’est souvent petit… »
Jésus n’est pas venu pour juger les Hommes, ni pour condamner…
Le jugement, c’est l’Homme qui le fait, par ses choix :
- croire (ou non) en la bonté de Dieu, en la vie éternelle
- choisir la lumière ou les ténèbres
- s’unir avec Dieu en toutes choses, ou pas…
Dieu a mis tout son Amour à créer le Monde.
Il nous a tout donné, il s’est donné lui-même… et Jésus LE Fils nous a montré jusqu’où pouvait aller le don de Dieu, sur la Croix !
Quand Dieu donne, il ne fait pas semblant, il ne se retient pas avec des calculs mesquins, des sécurités et des provisions : Dieu donne tout !
« Si tu savais le don de Dieu ! » disait Jésus à la Samaritaine…
Mystère insondable.
Proposition de prière :
Révèle-moi, Seigneur, la grandeur de ton pardon !
Amen !