Un figuier stérile…
Évangile selon St Marc (11, 11-25)
Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze.
Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! »
Et ses disciples avaient bien entendu.
Le figuier est ici le symbole de l’étude de la Loi Juive…
Nathanaël a été appelé de sous un figuier par Philippe (étude de l’Ancien Testament) pour venir voir Jésus et reconnaître en lui le Messie (Nouveau Testament).
Le figuier stérile symbolise l’hostilité des élites Juives du Temple à l’égard de Jésus :
- Leurs actions sont mauvaises et souvent orientées par la recherche de pouvoir et de profit…
- Ils étudient et enseignent la Loi mais ne savent pas reconnaître l’accomplissement de la Promesse, en Jésus.
- Ils sont hypocrites (« ils chargent les épaules des gens de pesants fardeaux, mais eux-mêmes ne les bougent pas du petit doigt » )
La phrase « Et ses disciples avaient bien entendu » insiste sur le sens caché du figuier maudit par Jésus.
Il nous faut entendre derrière les mots : l’arbre de l’Ancienne Alliance est mort, faute de porter des fruits et de nourrir les Hommes… (nourriture spirituelle)
Jésus se présentera comme LE pied de vigne, sur lequel peuvent se connecter tous les sarments, afin de porter du fruit : le lien avec Dieu pour que les Hommes soient féconds (fruits de partage, d’indulgence, de bienveillance, de secours mutuel, de pardon, d’écoute, etc… fruits d’Amour ! ).
Jésus va compléter sa démarche en chassant les marchands du Temple, et en rappelant que Dieu attend des Hommes un élan du cœur, une confiance en son Amour et son Pardon…
Ils arrivèrent à Jérusalem.
Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes, et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple.
Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ?
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement. Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.
Jésus dérange, il est un « empêcheur » dans les petites combines de l’Élite religieuse du Temple… Le soir venu, le temple vide, il est prudent pour Jésus et ses fidèles de quitter la ville…
Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »
La parole de Jésus sur le figuier stérile n’était pas une malédiction : c’était une prophétie, confirmée par l’attitude de rejet et la haine des scribes et des pharisiens…
Alors Jésus, prenant la parole, leur dit :
« Ayez foi en Dieu. Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne :
“Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”,
s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé !
C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé. Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »
La prière est un partage avec Dieu, dans la plus grande confiance : un cœur à cœur !
Mais celui qui prie, doit d’abord chercher la Vérité de l’Amour,
accepter de se remettre en question, sous l’éclairage bienveillant de l’Esprit.
Alors sa demande sera pure, et reçue par le Père, lui-même !