Sur l’herbe verte…
Évangile selon St Marc (6, 34-44)
En ce temps-là, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »
Tout démarre sur une prière des disciples.
Ils sont inquiets : la foule rassemblée pour écouter Jésus jusque tard dans la soirée commence à avoir faim !
il faut faire quelque chose… mais la tâche est insurmontable : 5000 hommes !
- « Renvoie-les, qu’ils aillent acheter de quoi se nourrir ! «
C’est la voie de la facilité…
Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Jésus souhaite plus d’engagement… Il nous demande d’agir, d’abord.
La prière implique le disciple, personnellement.
Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »
Les disciples ont de bonnes raisons à opposer à Jésus. La pensée Humaine est rationnelle, faite de calculs, de mesures… et de sécurités.
Mais Jésus est dans une autre logique.
Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
« Commencez par aller voir »…
Quand on demande à Dieu de faire notre travail de disciple, il nous répond comme Jésus :
- » bougez-vous un peu ! «
- » allez voir d’abord ! «
- » commencez petit, avec le peu que vous avez «
- » je ferai le reste… mais commencez d’abord ! « .
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte.
Marc glisse ici un détail : » l’herbe verte « qui peut nous rappeler le Psaume 23 :
» Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien, Il me fait reposer sur des prés d’herbe verte… « .
L’Écriture se réalise en Jésus.
Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ;
il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Dans l’Évangile de Marc, ce sont bien les disciples qui distribuent la nourriture.
Jésus, visage du Père, veut avoir besoin de l’Homme pour sauver l’Homme…
L’Humanité, toute la Création sont remises entre nos mains… mais Jésus n’est jamais loin.
Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons.
Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.
Ce pain donné nourrit le corps, prémice de la Cène où Jésus se fera nourriture de l’âme, en son corps et son sang, dans le pain et le vin…
Jésus se fait nourriture pour le salut des Hommes ! (déjà, à la crèche, l’enfant Jésus était couché dans une mangeoire…)
La misère des Hommes est immense.
Apprends-moi à partager le pain, Seigneur,
mais aussi ma foi, mon espérance, et puis l’Amour !
Voici mes mains, Seigneur, pour apaiser toutes les faims, avec ton aide,
pour te servir en servant les Hommes.
Amen !