L’Amour est une fête !
2e dimanche du Temps Ordinaire. Année C.
Évangile selon St Jean (2, 1-11) :
En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
Or, on manqua de vin.
La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
Jean détaille pour nous la grande complicité existante entre Marie et Jésus.
Les mots de Marie sont brefs, pas besoin de plus : la mère et le fils se comprennent à mi-mots.
Marie ne suggère rien, elle ne fait qu’avertir… dans la confiance : Marie modèle pour notre prière.
J’ose imaginer que ce n’est pas la première fois que Jésus intervient devant sa Mère… (en privé ?)
Manquer de vin, c’est terminer le repas à l’eau.
Le vin est ici le symbole de la joie, et l’Amour ne doit-il pas être célébré dans la joie ?
Chaque fois que nous posons un geste d’Amour vrai, ne ressentons-nous pas cette joie véritable ?
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
Le terme de « femme » peut paraître surprenant, mais quand Jésus parle de « son heure » il ne connait plus de « maman », il ne connait plus que son Père du Ciel : « son heure », mission sacrée que rien ni personne ne pourra influencer.
Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Marie passe au-delà du refus apparent : elle prépare la situation pour que tout soit possible. Puis elle s’efface. Marie modèle d’humilité agissante, d’efficacité discrète, de confiance inébranlable.
Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Les jarres sont à la charnière entre l’ancienne Alliance et la Nouvelle…
L’Humanité va passer de l’ancien rite d’auto-purification, à l’Ère du Salut apporté en Jésus.
Et ce Salut commence dans la joie : vin à volonté !
Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. »
Le vin nouveau que Jésus sert à Cana, annonce le vin de la Nouvelle Alliance : « prenez et buvez en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi. » mais l’heure n’est pas encore venue…
Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
Le vin nouveau est meilleur que l’ancien : il est offert à profusion par Dieu Lui-même !
Jésus -visage de Dieu- sublime l’ancien rite de purification en ouvrant sur l’infini de l’Amour, source de pardon et de joie !
Proposition de prière :
Ô Marie, redis-moi ces paroles dans le secret de mon cœur :
« Fais tout ce qu’il te dira ».
Amen !