Le rite sans l’intelligence est caricature…
Le jour du Sabbat, les disciples cueillent des épis de blé…
Glaner était autorisé, mais pas le jour du sabbat !
Évangile selon St Marc (2, 23-28)
Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’Homme, et non pas l’Homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’Homme est maître, même du sabbat. »
Les pharisiens récriminent. Ils sont dans la logique étroite du » permis / défendu « , qui enferme l’Homme dans des rites, au lieu de l’aider à s’élever…
Dans nos démocraties, l’abondance de textes législatifs étouffe les citoyens. On rajoute par dessus, on efface rarement. La Loi est-elle toujours juste ? N’est-elle pas prétexte à se limiter, à ruser, à donner priorité au riche sur le pauvre ?
Jésus connait bien les besoins humains, il ne méprisera pas la dimension charnelle de l’Homme :
la faim, la soif, la souffrance, la maladie… Jésus compatit, soulage, guérit. Il ouvre notre intelligence, pas notre soumission…
Il affirme ici son autorité : » le Fils de l’Homme est maître, même du sabbat. «
Il rappelle le sens premier de la Loi : » le Sabbat a été fait pour l’Homme, et non pas l’Homme pour le sabbat.
L’Homme est prioritaire sur la tradition, les rites, car le Sabbat est un moyen, pas une fin en soi.
Les pharisiens adoreraient-ils le Sabbat, élevé au rang d’idole ?
Jésus-visage parfait du Père, se mettra au service de l’Homme, il rétablira sa grandeur qui est de s’ouvrir à l’Amour, dans l’unique commandement : » aimer Dieu… aimer son Prochain « ,
laissant à chacun la liberté de trouver l’interprétation, la mise en œuvre de ce commandement, dans sa propre vie, de choisir en conscience la manière et le moment, aidé par l’Esprit.
» Aimer « , c’est tout,
mais c’est immense, car l’Amour ne connait pas de limites… ! …
Proposition de prière :
Je te rends grâce, Seigneur, pour la liberté que tu donnes à l’Homme.
Apprends-moi à choisir ce qui est important à tes yeux,
et à faire ta volonté en toutes choses, par amour, gratuitement.
Amen !