La main de l’Homme… Évangile selon St Marc (3, 1-6) :
En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser.
C’est un jour de Sabbat : aucune action n’est autorisée, sauf la prière… Que va faire Jésus ?
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? »
Mais eux se taisaient.
La vie de cet homme compte-t-il pour les cœurs secs ?
Y a-t-il une raison supérieure à la loi d’Amour ?
Jésus n’aime pas ce silence qui signe le choix du Mal.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. »
Alors Jésus va leur mettre sous les yeux SA réponse, sous nos yeux aussi :
lorsque nous refusons de « voir »,
lorsque nous gardons un silence coupable,
lorsque nous remettons à demain un geste de solidarité…
Il l’étendit, et sa main redevint normale.
La main de l’Homme est un outil merveilleux,
capable de la plus grande douceur, comme de la plus belle force…
Elle est source des plus grands chefs-d’œuvre, outil irremplaçable des meilleurs artisans… Elle soigne, guérit, soutient, montre, explique, calcule… Elle donne ou reçoit, renforce la parole ou modère le propos… La main a placé l’Homme au sommet de la Création, pour prier, pour consacrer l’hostie, et pour la recevoir…
Jésus ne supporte pas de voir l’Homme diminué par le Mal…
Peu importe les pharisiens, et peu importe le Sabbat ! Le Mal sera enlevé !
Pour Jésus -visage de Dieu- le geste d’Amour est toujours prioritaire :
l’Amour n’attend pas, c’est ICI et MAINTENANT !
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.
Jésus remet l’Homme au centre des priorités, malgré tous les dangers que cela représente pour lui…
Aujourd’hui encore, la société n’est-elle pas figée dans ses certitudes, au nom de la logique, de l’efficacité, du progrès ou de la croissance économique ?
Quelles certitudes erronées ont permis des condamnations, des inquisitions, des guerres « saintes », des esclavages et des déportations ?
Quel est notre regard sur nos voisins, sur les jeunes, les réfugiés, les chômeurs, les personnes handicapées, les vieillards ? Avons-nous le regard pharisien ou le regard de Jésus ?
Proposition de prière :
Montre-moi Seigneur les résistances qui sont en moi,
les erreurs, les germes de mort auxquels je tiens plus que tout.
Pardonne-moi lorsque mon cœur est » pharisien « , plein de certitudes et de supériorité.
Fais-moi taire lorsque j’ai envie de dicter ma loi à la place de ton Amour.
Apprends-moi Seigneur !
Amen !
LA MAIN
La main du peintre montrant l’invisible beauté,
celle du tailleur, qui d’un bloc élève la cité,
la douce caresse qui pour l’enfant fait naître l’été,
ou la main qui hurle à la face du Monde… la Vérité !
La main qui soutient le vieillard voûté,
qui de toute vie soulage la dureté,
la main experte qui veille la santé,
jour et nuit, pour l’Amour, ne cesse de lutter.
La main qui s’offre en signe de partage,
et se risque, pour la paix, en affrontant la rage…
La main qui tire de son cœur mille fleurs,
pour oublier la peine et assécher les pleurs…
De toutes les mains,
la plus belle des mains…
c’est celle qui dit : » je t’aime ! » …
chaque instant, chaque matin !
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