L’inexplicable Mal…
Évangile selon St Marc (6, 53-56)
En ce temps-là, après la traversée, abordant à Génésareth, Jésus et ses disciples accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.
Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
Le Mal est un mystère, qu’aucune explication ne peut justifier… Le Mal ne cesse de frapper l’Homme partout dans le Monde, depuis toujours…
La Bible nous dit que le Mal ne figurait pas dans la Création originelle, et qu’il est l’œuvre du Diviseur : diviser le cœur de l’Homme pour l’éloigner de Dieu, semer le doute en lui…
« Si vous mangez du fruit défendu, vous serez comme des dieux » dit le serpent à Ève : et le doute s’empare de l’Homme…
Le « serpent » rampe et vit caché, par ruse.
Le Créateur s’efface devant son œuvre, et se tait, par respect, pour ne pas déranger…
Mais devant le Mal, l’Homme accuse Dieu : injustice ! … Dieu est innocent du Mal.
Chaque fois qu’on amène à Jésus une personne souffrante, Jésus relève, guérit, rétablit la Créature conformément à la Création originelle… Jésus recrée ce qui a été détruit par le Destructeur, l’Ennemi du Créateur : le Mal.
Jésus, venu dans le Monde, se heurte Lui aussi au Mal, il n’en a pas été épargné : tentation au désert, rencontre de malades et de personnes handicapées, oppositions, violence et crucifixion.
Jésus, visage de Dieu, Fils du Très-Haut, victime du Mal, Lui aussi !
Jésus n’a pas expliqué l’origine du Mal, ni le « pourquoi », ni le « comment »… mais il a toujours lutté contre.
Depuis le matin de Pâques, nous savons que le Mal n’aura pas le dernier mot : Résurrection !
L’Amour triomphe de la mort, mal suprême…
La lutte contre le Mal est maintenant confiée à l’Homme.
Où suis-je face à ce passage d’Évangile ?
Suis-je dans le témoignage, sorti de la barque (la communauté) et apportant la Bonne Nouvelle à toutes mes relations et rencontres ?
Suis-je dans l’approche et la compassion avec des gens souffrants, ou âgés, dans le besoin ?
Suis-je de « ceux qui apportent les souffrants sur le chemin de Jésus » ? (Ceux qui recommandent des proches dans leur prière) ?
Suis-je de « ceux qui supplient » le Christ pour de l’aide, une guérison, un pardon ?
Suis-je de ceux qui se contentent de « toucher la frange de son manteau » ?
Ma relation à Jésus est-elle vraiment désintéressée, sur la fréquence de l’Amour ?
Ma prière est-elle dans l’offrande, dans la demande, dans l’adoration ou dans l’action de grâce (merci !) ?
Proposition de prière :
Apprends-moi, Seigneur, cette intimité que tu souhaites avec moi.
Amen !