Je crois ! … mais pas assez.
Évangile selon St Marc (9, 14-29)
En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? » Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. »
Les crises d’épilepsie sont très « impressionnantes ».
Elles proviennent d’un dérèglement brutal de l’activité électrique du cerveau. Les causes possibles sont multiples, (physiologiques, psychologiques, héréditaires, …) et les traitements peuvent entraîner de nombreux effets secondaires. (voir : https://www.vidal.fr/maladies/systeme-nerveux/epilepsie.html)
Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr.
Jésus ne semble pas pressé de guérir l’enfant : il prend le temps de connaître le contexte, d’écouter le père et sa souffrance, les évènements marquants…
Notre histoire intéresse Jésus : n’oublions pas de lui partager souvent tout ce qui fait notre vie.
Jésus aimerait se passer des miracles pour expliquer le Royaume et inciter à la foi.
Marc nous décrit un Jésus fatigué et déçu, car il se voit imposer par les Hommes un rôle de « guérisseur » qui n’est pas le sien…
Notons une fois de plus que Jésus ne donne aucune justification de la maladie, ni aucune explication sur la provenance du Mal…
Le Mal ne vient pas de Dieu !
Le Mal ne faisait pas partie de la Création, à l’origine : « et Dieu vit que cela était très bon« .
Chaque fois, Jésus -visage du Père- guérit, relève, remet en route… répare la Création abîmée par le Mal.
Aujourd’hui, cette lutte contre le Mal est confiée à l’Homme.
Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » Aussitôt le père de l’enfant s’écria :
« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
Le père de l’enfant épileptique apparaît maladroit et attendrissant.
Cette dernière exclamation pourrait bien nous positionner dans notre relation à Dieu : « Je crois, mais pas assez ! « .
Voilà notre vérité de croyants.
Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit.
Jésus utilise toujours le langage et le niveau de connaissance de l’époque…
L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Un jour, nous croyons que Jésus saisira notre main pour nous relever de la vie provisoire et pour nous faire entrer dans la vie même de Dieu !
Le croyons-nous vraiment ?
Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »
Jésus saisit chaque occasion pour « ouvrir » ses disciples à la vie intérieure, la prière… Ce sera, après l’Ascension, la seule manière de rester en contact avec Lui.
Proposition de prière :
Seigneur,
lorsque je suis anéanti,
à terre,
écrasé par les forces du Mal,
viens au secours de mon manque de foi !
Quelle que soit ma souffrance,
Seigneur,
aide-moi à me relever.
Amen !