Tolérance maximum ! …
Évangile selon St Marc (9, 38-40)
En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jean, c’est le préféré, c’est le « chouchou » du Maître…
Il vient là rendre compte de son zèle, et rechercher des compliments…
Il vient, peut-être aussi, vérifier que sa réaction de rejet était la bonne…
Mais Jésus va le surprendre.
Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
Jésus ouvre à la tolérance, et au positivisme.
« Celui qui ne dit pas non, a déjà dit « oui ».
Et celui qui fait le bien, fait partie des « amis » de Jésus.
La moindre trace d’Amour justifie l’intégration.
Avec Jésus il n’y a pas d’exclusion à-priori.
Il y a une volonté permanente de sauver, d’accueillir, d’intégrer…
Ainsi les limites de » l’Église » (Peuple de Dieu) vont bien au-delà de ses murs !
Rappelons-nous la parabole du roi qui veut remplir la salle de noce, et envoie ses serviteurs sur les chemins, rassembler tous ceux qu’ils trouveront… il suffira de revêtir le » vêtement de noce » pour être accepté…
Jésus a visité bien des cœurs rejetés par les Hommes : des prostituées, des soldats, des traîtres, des lépreux… A chaque fois, il s’émerveille de leur foi, de leur capacité à Aimer. Jésus tend la main, ouvre grand les bras… A méditer !
Saint Augustin (IVe siècle) écrivait : « l’Église, certains se croient dedans et sont au-dehors, certains se croient au-dehors, et sont dedans…« , car l’appartenance n’est pas visible, elle se situe au niveau du cœur, siège de l’Amour véritable.
Or seul Dieu connaît le cœur de l’Homme.
Il faut donc nous garder d’exclure quiconque, et demeurer dans une bienveillance respectueuse.
l’Esprit d’Amour souffle où il veut… Il convient de nous en émerveiller… et d’accueillir !
Proposition de prière :
Seigneur, donne-moi l’Esprit de tolérance,
ferme ma bouche si je condamne,
ouvre mes mains pour partager,
apprends-moi à voir ce qui est beau dans l’autre,
à ne jamais juger.
Amen !