Le chalut de fond est un filet de forme conique remorqué par un navire. Il est relié au bateau par des câbles en acier appelés funes. Des panneaux divergents situés en avant du chalut permettent son ouverture horizontale. Des câbles appelés bras relient le chalut aux panneaux.
L’ouverture verticale du chalut est assurée par des flotteurs fixés sur sa ralingue supérieure, appelée corde de dos. Un bourrelet fixé sur la partie avant de la nappe inférieure maintient le chalut en contact avec le fond. Ce bourrelet est de forme et de poids variables selon la nature du fond. La vitesse du chalut varie entre 2 et 4 nœuds en fonction des espèces recherchées et des capacités du navire.
Le maillage de la poche de récupération, appelée cul de chalut, est adapté à l’espèce ciblée, selon la réglementation en vigueur. Les mailles du corps du chalut sont en général plus grandes pour assurer une bonne filtration de l’engin de pêche et un guidage des animaux vers la poche.
Les chaluts de fond sont couramment utilisés par les pêcheurs professionnels qui pratiquent la pêche au large.
L’inconvénient majeur du chalut de fond est le manque de sélectivité.
Dans la majorité des pêcheries, cet engin capture simultanément plusieurs espèces de dimensions et de morphologie différentes.
Même s’il ne pénètre pas le sédiment, le chalut de fond détériore les habitats et les organismes posés sur le fond.
(source ifremer)
La pression physique des engins sur le fond conduit à des remaniements et remises en suspension des sédiments.
Les impacts peuvent être directs par les effets physiques immédiats des engins sur les espèces : ils provoquent leur arrachement pour celles qui sont fixées, l’écrasement, l’enfouissement ou encore une exposition hors de l’eau pour les individus pris dans les filets et remontés à la surface.
De façon moins perceptible, la chimie des fonds est elle-même bouleversée et les cycles de la matière de ces écosystèmes benthiques peuvent être modifiés de façon profonde. Une remise en suspension du sédiment superficiel pourra ainsi avoir pour conséquence d’augmenter localement la turbidité, de libérer des contaminants ou de la matière organique enfouie dans les sédiments, de modifier les processus biogéochimiques ayant lieu à l’interface eau-sédiment, voire de favoriser la reminéralisation du carbone sédimentaire en CO2 participant ainsi à l’acidification des océans et à l’augmentation du CO2 atmosphérique responsable du réchauffement climatique…
(Source : https://theconversation.com/peche-ce-que-la-science-nous-dit-de-limpact-du-chalutage-sur-les-fonds-marins-172325)
EN CLAIR :
Le raclage du fond océanique détruit les habitats, perturbe le milieu parfois pour des décennies.
La sélection des espèces et des tailles est limitée à l’emploi d’une maille réglementaire, ce qui est insuffisant :
des erreurs de pêche sont inévitables, et des espèces non ciblées sont remontées en surface, puis rejetées à la mer, souvent déjà mortes !
Voilà pourquoi il ne faut plus acheter du poisson sauvage sauf ceux pêchés à la ligne.
Il existe de très bonnes productions d’élevage, (bar, saumon, dorade, truite, …) qui ont le mérite de ne pas vider la ressource marine : vous ferez ainsi un geste pour la Planète et des économies substantielles.
Arrêtons le massacre ! …