Douter ou choisir ? …
En Jésus, le Règne de Dieu s’est approché des Hommes,
les guérisons en sont autant de signes…
Mais les élites religieuses de l’époque se trouvent remises en question,
comme leur enseignement et leur autorité.
Ils essaient de semer le doute sur l’homme « Jésus »…
Verset 14 :
En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration.
Verset 15-23 :
Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. »
D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus dérange… il oblige à se positionner face à lui.
Les réactions de ceux qui ne veulent pas suivre Jésus sont décrites par l’Évangéliste. Elles sont toujours actuelles :
- Il y a l’admiration béate des foules, qui restent au stade du sensationnel, mais à distance comme à un spectacle : » oui, j’ai la foi » mais » non, je vais pas à l’Église « . Ces foules bêtes et manipulables crieront » à mort » contre Jésus, au vendredi saint.
- Il y a ceux qui cherchent à gagner du temps, en réclamant des signes supplémentaires : ils veulent des orages, des cataclysmes, du spectacle Hollywoodien… C’est une mise à l’épreuve de Dieu, un chantage : « si tu exauces ma demande, je croirai : oblige-moi à croire ! »
- Et puis, il y a ceux qui accusent Jésus de complicité avec le Diable : » si Dieu existait il arrêterait les guerres et la souffrance… ».
Jésus ne donnera jamais aucune preuve en réponse à l’accusation des Hommes…
Celui qui refuse de croire, celui qui met Dieu à l’épreuve ne verra rien.
La foi est un préalable nécessaire à l’action de Jésus :
sans la foi, Jésus ne peut rien faire.
Matthieu (12, 31) rajoute même cette terrible mise en garde de Jésus :
« Aussi je vous le dis, tout péché et blasphème sera remis aux Hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis.
Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l’Homme, cela lui sera remis ;
mais quiconque aura parlé contre l’Esprit-Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde, ni dans l’autre. »
Accuser Dieu de faire le Mal, c’est un blasphème contre l’Esprit.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement, auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
Jésus invite ses auditeurs à raisonner, et à se positionner clairement…
Sa Parole est celle du Bien, et l’Esprit qui l’habite est l’Esprit de Dieu lui-même, source de tout Amour.
Il nous faut choisir notre camp.
Une fois notre camp choisi, il faut tenir :
» être fort » (contre la tentation),
« être bien armé » (les sacrements),
« garder son palais » (préserver notre cœur de tout mal)…
Versets 24-26 :
Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas.
Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.”
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent.
Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. »
C’est le risque de revenir en arrière, ou de s’isoler seul dans sa foi.
Le croyant solitaire est en danger face au Mal : » moi, je fais ma petite religion dans mon coin, j’ai pas besoin de l’Église… ».
Il y a, aujourd’hui, le danger avec internet. Certains y font leur cuisine religieuse en piochant de droite et de gauche : c’est le » syncrétisme « :
- amalgame de recettes incompatibles, (ré-incarnation ou résurrection ?),
- superposition hétérogène d’éléments récupérés dans diverses cultures, (religion Chrétienne ou culte des anciens ?)
Amulettes, formules magiques, rites démoniaques, idoles, statues, superstitions : c’est le domaine des vaudous, marabouts, sorciers, diseuses de bonne aventure et compagnie… (exploitation de la crédulité et de la faiblesse Humaine ! )
On peut accumuler ainsi des « croyances » sans valeur, on peut comparer indéfiniment les avantages et les inconvénients des diverses religions, comme sur un marché… (Bouddha, Vishnou ou Jésus ?) et on perd du temps !
Un jour, on s’aperçoit qu’on est vieux, et qu’on n’a jamais parlé à Dieu, dans son cœur…
Il n’y aura pas d’autres signes que la guérison de cet homme muet, que la Passion du Christ et sa résurrection.
Le bien est là, visible, offert : c’est tout simple. Jésus est très clair : « Homme choisis ton camp !! «
« Homme, crois-tu en moi ?
Veux-tu marcher à ma suite ? »
nous dit Jésus.
Proposition de prière :
Jésus, je te cherche…
Révèle-toi,
ouvre mes yeux qui ne voient rien,
éclaire mes pas,
guide moi vers la Vérité
qui est d’Aimer.
Amen !