Lève-toi ! …
Évangile selon St Jean (5, 1-16) :
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents.
La piscine deBethzatha (ou Bethesda) comportait deux bassins,
correspondant à deux sources distinctes.
Elle était située à proximité du marché des moutons,
destinés aux offrandes du Temple.
Le lavage des moutons dans cette piscine, avait conféré une image de sainteté à son eau trouble…
Cette piscine a été retrouvée en 1888, à proximité de l’église Sainte Anne.
(source Wikipédia)
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Jésus intervient discrètement, il crée avec cet homme malade une relation » intime « , sans tambour ni trompette… Jésus-visage-du-Père se laisse toucher par la misère humaine, par l’injustice, la souffrance, prouvant ainsi que le Mal n’a pas été voulu par Dieu… pas de long discours ni de morale, peu importe le Sabbat, aider celui qui souffre est prioritaire sur toute réglementation…
La Parole du Christ remet l’Homme debout, dans sa dignité.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
L’acharnement des chefs religieux contre Jésus est significative du rejet de Dieu par l’Homme…
Jésus se contente de faire le bien, simplement, et cette guérison est signe de sa divinité.
Mais le signe n’est visible qu’avec les yeux de la foi.
Si aujourd’hui certains nous tournent le dos en apprenant notre foi,
c’est que nous marchons bien dans les traces du Christ…
Acceptons donc le rejet ou la critique sans crainte.
On voit bien le jugement étriqué de ceux qui mènent l’interrogatoire : ils veulent ignorer la guérison, et ne pensent qu’à condamner au nom de la Loi.
Jésus rappellera que « le Sabbat est au service de l’Homme, et non l’Homme pour le Sabbat« (Marc 2, 27)
Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
La « guérison » vitale, pour Jésus, c’est la guérison du péché.
Une fois debout l’homme est invité à choisir le bon chemin : il commence par témoigner…
Quand Jésus prononce les paroles de la guérison, « lève-toi » il utilise le même verbe que « se lever d’entre les morts » : « lève-toi » invite l’Homme à se mettre en marche, en action, au service de sa propre résurrection !
Recevons cette question en plein cœur :
» veux-tu être guéri ? … lève-toi ! «
Proposition de réflexion :
Suis-je touché par le malheur des autres, à l’image de Jésus ?
Est-ce que j’ose approcher, est-ce que j’essaie de soulager les situations douloureuses ?
Dans mes jugements, suis-je compatissant, bienveillant, indulgent ou rigide ?
Proposition de prière :
Convertis mon cœur, Seigneur,
ouvre-le à toute détresse humaine,
et donne-moi le courage de témoigner de ma foi !
Amen !