Le prix de la foi ! …
Jésus est pourchassé.
Il vient chez ses amis chercher un dernier instant de paix, avant sa Passion.
Évangile selon St Jean (12, 1-11) :
« Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus.
Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. »
Ce repas parle de mort et de résurrection.
Lazare a été tiré du tombeau par Jésus sur la foi de Marthe.
Lazare est la preuve vivante de la puissance de vie de Jésus sur la mort.
Il est aussi l’espérance de tous les Hommes, le signe que la mort n’aura pas le dernier mot.
La seule présence muette de Lazare est témoignage.
Elle symbolise la figure de tout croyant,
ouvert à une nouvelle vie en Jésus.
Chacun(e) de nous est invité à ce repas » en l’honneur de Jésus « .
Marthe fait le service comme à son habitude, mais cette fois dans le calme…
« Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ;
elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ;
la maison fut remplie de l’odeur du parfum. »
La mort et l’embaumement de Jésus sont ici annoncés. (on est juste avant la Passion du Christ)
Le « parfum de très grande valeur » symbolise la prière, l’adoration du croyant qui » monte » vers Dieu,
mais aussi le prix de notre attachement à la Personne du Christ.
En remplissant la maison, le parfum de Marie touche et interroge chacun sur sa foi en Jésus.
Quel est le prix, le poids de ma relation à Jésus ?
« Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur :
comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Judas représente l’Homme prisonnier de son péché, qui refuse la Vérité du cœur, et croit sauver les apparences :
il dissimule son vrai visage (de voleur) par un double langage dont personne n’est dupe.
Jésus prend la défense de Marie.
La présence des pauvres dans le monde semble mise au même rang que celle de Jésus : le pauvre, cadeau divin, qui convertit notre cœur, et rendra visible le visage du Christ dans les siècles à venir… » chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25, 40).
» Or une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. «
La foule de ceux qui ne croient pas, vient assister par curiosité à ce repas auquel elle ne participe pas, et d’où elle repartira indifférente.
« Quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts, ils ne croiront pas « (Luc 16, 31)
» Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs,
à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Les opposants farouches persistent dans leur incrédulité, refusant jusqu’aux signes les plus forts…
Les grands prêtres s’enferment dans une spirale mortifère : le mal entraîne le mal, et l’Homme s’emprisonne.
Il est d’autres spirales enfermantes :
l’alcool, le sexe, la drogue, le crime, la guerre…
où l’Homme perd sa liberté de choix, et devient esclave du péché.
Ce » tableau » familial nous interpelle, et invite le lecteur à se positionner entre :
- le témoignage muet (Lazare),
- le service (Marthe),
- l’adoration (Marie),
- la curiosité passagère (la foule),
- l’opposition violente (les grands prêtres)
- ou la conversion et la foi (les Juifs qui » s’en allaient et croyaient en Jésus « ).
Quelle place occupons-nous dans l’Église ?
Quelle est notre foi ? Notre espérance ?
Croyons-nous en Jésus, vrai Homme et vrai Dieu, maître de la vie ?