La faim de l’Homme…
En rassasiant les foules, Jésus s’est mis dans une impasse,
et il a été obligé de fuir seul dans la montagne,
car il ne veut pas être pris comme un simple » boulanger « ,
il ne veut pas non plus dispenser chacun de mener sa propre vie.
Mais les foules sont dans une démarche matérialiste…
Évangile selon St Jean (6, 22-29) :
Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
Tout le monde cherche Jésus pour recevoir sa ration de pain et de poisson.
Plus besoin de travailler, de lutter, de labourer, de récolter ?
La foule avide n’a rien compris…
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
Jésus donne des signes qui parlent au cœur de l’Homme,
mais l’Homme n’est pas encore habitué : sa faim est celle du ventre.
Jésus n’ignore pas les besoins biologiques de l’Homme,
mais il sait que sa vocation est bien plus haute : rejoindre Dieu ! …
Jésus n’est pas dupe. Les gens viennent à lui par intérêt : ils ont tout laissé tomber, espérant une nouvelle distribution gratuite…. Mais Jésus ne dispense personne de vivre sa propre vie.
Patiemment, il va réorienter leur quête primaire, vers la recherche de sens…
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’Homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
La nourriture que Jésus veut donner est de nature spirituelle.
La vraie nourriture, c’est sa Parole, qui est « Parole de Dieu « . Jésus ira encore plus loin, il se fera nourriture, lui-même : « prenez et mangez, ceci est mon corps « .
La » faim » de l’Homme, c’est Dieu !
Mais l’Homme ne le sait pas toujours…
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Ne nous y trompons pas : bien peu accepteront de reconnaître en Jésus l’Envoyé, le Messie…
La plupart tourneront le dos à Jésus…
Jésus nous invite à voir plus haut, plus grand, plus loin…
Car l’Homme n’est pas que matière, il est Esprit !
Le sens de notre vie, notre haute vocation est de rejoindre le Père ! …
La vie provisoire est une préparation à la Vie Éternelle, à la Rencontre avec Dieu !
La Parole que Jésus nous donne est le chemin vers Dieu.
Proposition de réflexion :
Dans notre lutte pour vivre,
Savons-nous distinguer l’important de nos journées ?
Quel espace, quel temps laissons-nous à Dieu ?
Qu’attends-tu de moi, aujourd’hui, Seigneur ?