La porte vers le bonheur ! …
Évangile selon St Jean (10, 1-10) :
En ce temps-là, Jésus déclara :
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.
Jésus se présente ici comme le pasteur étonnant, d’un troupeau merveilleux… ce ne sont pas des » moutons « , viande de boucherie, ce sont des » brebis « …
Jésus est le pasteur reconnu par le portier de l’étable :
Il se présente ici comme le guide légitime du Peuple élu…
Ce Pasteur instaure une relation individuelle et personnalisée avec chaque brebis : relation de confiance, de respect.
Le Pasteur les fait sortir de l’étable : libération ! Puis il marche à leur tête.
Les brebis décident, choisissent librement de le suivre.
Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
Jésus veut ici dénoncer l’hypocrisie des pharisiens, qui s’autoproclament comme » chefs religieux « , afin de s’enrichir, imposant une règlementation sévère et liberticide.
Il reprend l’allégorie du troupeau, mais change de symbolique…
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Jésus se compare maintenant à la porte de la bergerie :
- la porte garantit la sécurité du troupeau,
- elle donne l’accès à la bergerie, maison commune du troupeau,
- elle est aussi l’ouverture vers les pâturages, bien-être et liberté de chaque brebis
La bergerie est le lieu d’un bonheur idéal,
préfiguration de la Communauté des croyants,
mais aussi allégorie du Paradis.
Jésus en est le seul accès.
Le Salut passe par Lui.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Jésus a toujours refusé les titres de roi ou de messie.
Il se compare ici avec un humble berger, qui aime ses brebis.
Il guide l’ensemble du troupeau avec humilité et respect.
Il veut une relation personnalisée et intime avec chacun(e) :
« Écoute ma voix, j’ai des choses importantes à te dire… » (la prière).
Le » passage de la porte «
pourrait rappeler celui de la Mer Rouge,
les Hébreux fuyant l’esclavage en Égypte,
poursuivis par les armées de Pharaon,
puis marchant à travers le désert,
vers la Terre promise.
Le passage de cette porte est à double sens : elle permet de rejoindre le troupeau, puis de sortir vers les pâturages, vers le Monde.
Tout le nécessaire est prévu d’avance : la liberté, la nourriture, le repos et la sécurité.
Mais Jésus va plus loin : il donne « la vie en abondance « …
Nous connaissons une vie, contraire de la mort…
Jésus parle de « vie en abondance » : il y a donc des degrés supérieurs de vie, des critères nouveaux d’une vie inconnue… Nous connaîtrons cette « vie en abondance » en suivant Jésus.
On est bien loin de l’enseignement étriqué des pharisiens…
« Dieu est heureux de nous combler : IL est pour tous une chance,
la chance de vivre à fond, quelle que soit notre situation ! «
» Exister plus en aimant plus ?… et faire exister des gens autour de soi ! »
(A. Sève)
Proposition de prière :
Seigneur,
je te choisis comme Pasteur pour la vie !
Je sais que tu veux mon bonheur,
tu me guides et me rassures.
Béni sois-tu !
Amen !