Le Pardon de Dieu…
Évangile selon St Matthieu (9, 1-8) :
En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
C’est sur la seule foi des porteurs que Jésus intervient… Voilà qui confirme la valeur de nos prières pour » l’autre » : prière pour un conjoint, un enfant, un voisin, un non-croyant…. prière où l’on amène la souffrance de quelqu’un sous les yeux de Jésus…
La prière n’a pas de frontières, Dieu aime tous les Hommes comme ses enfants.
Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda :
« Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »
Il se leva et rentra dans sa maison.
Cet homme sur sa civière est le symbole de l’Humanité, paralysée, malade, anéantie par le péché.
Jésus est venu pour relever l’Homme, pour le libérer, l’aider à vivre sa vie pleinement, lui redonner toute sa dignité d’Enfant de Dieu : debout ! …
Ainsi Jésus commence par le plus important : « tes péchés sont pardonnés« .
L’homme n’a rien demandé, rien dit, rien fait : ses péchés sont pardonnés !
Le Pardon de Dieu est offert, sans condition, pour toujours, infiniment.
Et Jésus donne un signe supplémentaire, une preuve que le Pardon existe : il guérit l’homme paralysé…
Le Pardon, encore faut-il l’accepter… Car l’Homme est libre de s’en détourner, de le refuser, de se croire parfait…
Refus de Jésus, refus du pardon : ce refus, c’est tout le drame de Dieu, l’Amour offert est rejeté, l’Amour mourra sur une Croix !
Des milliards d’hommes et de femmes attendent d’entendre ces mots :
« tes péchés sont pardonnés « , car le remord paralyse…
mais ils ne connaissent pas la Miséricorde de Dieu !
Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
…et ce pouvoir a été remis à l’Église, par Jésus,
remis aux apôtres et à leurs successeurs, dans le sacrement de la Réconciliation : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jean 20, 23)
Ce sacrement de la Réconciliation est aujourd’hui » boudé » par les Catholiques de France… dommage !
(Qu’en est-il chez nos frères protestants qui vivent le Pardon de Dieu dans une » montée à l’autel « , au cours de l’office ? …)
Dommage, car certains prêtres ont un talent particulier pour le donner : talent d’écoute et de conseil, talent d’indulgence, talent de remise en route…
Je l’ai vécue, personnellement, plusieurs fois, cette » confession » dont on ressort avec un sourire immense, une joie indicible, un enthousiasme incroyable, et une envie d’embrasser le Monde entier… Essayez !
Je les ai rencontrés ces prêtres qui vivent de l’Esprit, qui m’ont ouvert les yeux sur ma vie sans me juger, sans me condamner, en me disant merci pour ma démarche de Vérité…
Je me rappelle les obsèques d’un prêtre, à Meaux, ou des laïcs avaient témoigné du talent particulier de pardonner au nom de Jésus, de ce bon prêtre discret, presque invisible : le Père LAIDEZ.
Béni soit-il pour tout le bonheur qu’il a donné au nom de Jésus-Christ !
Le pardon, c’est » l’au-delà du don « , le signe supérieur de l’Amour, la signature de Dieu !
Le recevoir est un cadeau incommensurable.
Acceptons-le.
» Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie moi de mon péché » dit le Célébrant avant la Consécration :
mots admirables que nous reconnaissons nôtres.
» Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri « , disons-nous avant de communier… Nous nous reconnaissons pécheurs, mais pécheurs pardonnés ! Nous n’existons que dans le regard d’Amour du Père sur nous. Que serions-nous sinon ? Poussières d’étoiles…
Proposition de prière :
J’ai tellement besoin de Toi, Seigneur, viens !
Viens me guérir,
viens me relever !
Donne-moi le courage de m’ouvrir à ton pardon.
Amen !