Rien sans la foi ! …
Évangile selon St Matthieu (14, 22-33) :
Jésus avait nourri la foule dans le désert.
Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
Un signe a été donné : la Parole de Jésus est nourriture pour l’Homme.
Mais les foules n’ont rien compris… Ceux du fond n’ont même rien vu : ils ont bien mangé, c’est tout ! …
C’est peut-être pour ça que Jésus se dépêche d’envoyer les disciples ailleurs :
pour préserver leur pureté, leur regard, leur recherche, leur foi naissante… précieuse foi Humaine !
L’essentiel n’est pas dans le pain, mais dans le signe donné…
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
Jésus s’isole pour prier, pour faire le point.
J’imagine qu’il est déçu par cette journée : « Père, ils n’ont rien compris ! … Comment leur ouvrir les yeux ? «
Jésus ne veut pas être suivi par intérêt,
il ne veut pas nous dispenser de « vivre notre vie » : nos choix, nos luttes ont une grande valeur à ses yeux ! …
« Jésus fais-moi ceci… donne-moi cela… épargne-moi… protège-nous…«
Jésus refuse le rôle de « distributeur de grâces « , » d’assureur tout-risques… « . Peut-être nous faut-il revoir notre relation à Lui ?
Notre tentation de vivre une petite vie paisible et bien protégée est-elle digne de notre statut
d’Enfants de Dieu ? Est-elle digne de l’Évangile ?
Jésus croit en notre capacité à assumer pleinement notre vie : Il veut des chrétiens debout, » de plein vent « …
pas des « paresseux « , ni des « peureux « …
Il va nous montrer le vrai visage de Dieu au milieu de la tempête…
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés.
Sentir la Présence de Jésus peut bouleverser une vie…
Au milieu des difficultés de la vie, il est bon de « sentir » Jésus nous rejoindre…
Ils dirent : « C’est un fantôme. »
Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Nos courageux pêcheurs sont pris de panique.
Jésus se laisse reconnaître et appelle à la confiance…
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! »
Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Pierre : mauvais réflexe ! Mettre Jésus à l’épreuve ! Poser des conditions ! …
Pierre : pas bien ! Zéro sur vingt ! …
Comme Pierre dans la tempête, approchons-nous de Jésus dans la prière…
Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
« Sauve-moi » c’est un cri de foi, que Jésus entend : il est venu pour ça, nous sauver de la mort véritable, du péché… « Aussitôt, Jésus nous tend la main… »
Pierre sera exaucé, mais il ne sera pas dispensé d’affronter les vagues,
et de prouver sa foi sous peine de sombrer…
- »Seigneur, sauve-moi ! «
- » homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? «
Nous aussi, il nous faut « quitter la barque », quitter nos sécurités,
et rejoindre le Christ malgré les tempêtes de la vie…
Il nous faut « bagarrer » lorsque le vent est contraire…
Il nous faut garder la foi en Jésus-Christ toujours prêt à nous tendre la main.
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
La « barque » est le symbole de la communauté, lieu de paix et de sécurité…
Dans nos difficultés, dans nos doutes, il ne faut pas rester seuls, il nous faut rejoindre la » barque « …
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
C’est dans la » barque » que Jésus se laisse reconnaître « Fils de Dieu « …
Pour nous, la « barque« , c’est l’Église.
Versets 34-36 :
Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth.
Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.
Jésus les amène en territoire païen. La mission continue.
Quelle relation avons-nous avec Jésus ?
L’intérêt pour le » pain « , ou pour le » salut » ? (Seigneur sauve-moi !)
Avons-nous conscience que notre foi est aussi communautaire (la barque) ? Que Jésus est présent lors de nos rassemblements ?
Dans nos tempêtes, savons-nous crier vers Jésus ? Notre foi résiste-t-elle dans la tempête ?
Savons-nous témoigner des signes reçus dans notre vie, partager notre foi ? (« aborder à Génésareth « ).
Quelle est notre conscience missionnaire ?
Proposition de prière :
Seigneur, comme Pierre, tu ne cesses de m’appeler, de me tendre la main.
Augmente en moi la foi ! …
Aide-moi à sentir ta Présence, même au cœur de la tempête.
Sauve-moi, Seigneur !
Attire-moi jusqu’à toi, Seigneur,
prends-moi la main lorsque rien ne va dans ma vie…
Tu peux TOUT !
Pardonne-moi mon manque de foi.
Amen !