Le pardon : joie du Père ! …
Versets 1-2 :
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Verset 3 :
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Versets 4-7 :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Versets 8-10 :
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
Cette première partie nous parle de l’acharnement Divin,
dans la recherche du pécheur égaré…
Dieu ne cesse d’appeler l’Homme,
de le rechercher, pour lui offrir le Salut :
« Adam, où es-tu ? » (Genèse 3, 9), c’est le cri de Dieu après le péché originel.
La brebis perdue, est en danger de mort, loin de la protection du pasteur… Elle est la figure de l’Homme pécheur, qui se perd loin de Dieu.
Qui sont ces » pécheurs publics « qui entourent Jésus ? Ceux qui, ouvertement, n’appliquent pas les préceptes de la religion juive… Matthieu, Zachée et bien d’autres, en font partie. A la suite de la rencontre avec Jésus, ils ont changé de vie…
Combien aimeraient entendre : « tes péchés sont pardonnés « , combien aimeraient » effacer » les erreurs commises, et reprendre une nouvelle vie, un nouveau départ… ? Avec Jésus, c’est possible !
Les pharisiens et les scribes avaient définitivement écarté ces » publicains » de la société bien-pensante Juive :
évincer est plus facile que » réintégrer « …
Dans le premier cas, il suffit de coller une étiquette,
dans le deuxième, il faut tendre la main, écouter, accueillir l’autre dans SA vérité, risquer d’être ébranlé dans la nôtre, refuser de juger…
Ferions-nous partie des 99 » justes « ,
qui condamnent et se croient irréprochables ?
Jésus ouvre grand la porte du retour, c’est sa Mission : offrir le Salut à tous (toutes) !
Il parle de retrouvailles, de joie… Il ne condamne jamais.
Aucun péché n’est plus grand que le pardon Divin.
L’Homme est toujours plus grand que sa faute, il garde un potentiel de vie infinie, en Dieu, Père, Fils et Esprit.
Et nous, aujourd’hui,
entre » rigueur » et » pardon « , quel choix faisons-nous ?
Sommes-nous figés dans nos jugements, nos condamnations, comme les pharisiens ?
Sommes-nous ouverts au dialogue, à la différence, à la bienveillance comme Jésus ?
Acceptons-nous le pardon offert par Jésus ?
Versets 11-32 :
Il dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !”
Le commandement d’Amour, Loi Divine, est supérieur à toute loi,
dans le cœur des Chrétiens.
Mais bien sûr, à minima, les Chrétiens respectent la loi de leur pays.
Le pardon ne fait pas obstruction à la justice des Hommes…
Le fils prodigue revient à la maison par intérêt, car il a faim (son regret est-il bien sincère ?) : il prépare un petit discours en guise d’excuses, qui sera à peine écouté du père… Peu importe les raisons du retour, les excuses : le père n’a jamais cessé de l’aimer !
Ce père, c’est l’image de Dieu-Père du Ciel : il guettait, il ne » vivait plus « , dans l’attente.
Il anticipe la rencontre, quand il le voit encore loin, il court se jeter à son cou et le couvre de baisers.
Vite des vêtements, vite un bon repas : le père veut fêter ce retour dans la joie !
Voilà comment Dieu aime chacun(e) de nous.
Voilà la joie de Dieu lorsqu’on se repend : « il nous saute au cou et nous couvre de baisers » !
Mais le fils aîné n’est pas de cet avis…
Il n’est pas d’accord, il se croit lésé.
Il veut être valorisé, pour son sérieux, son travail, sa fidélité, son obéissance…
Il aurait bien voulu faire payer cher, son erreur à ce frère indigne !
La justice de ce fils ressemble à celle des hommes…
Dieu est au-delà de notre petite logique, notre petite justice, de nos vieilles rancunes.
Il ne tient pas les comptes, n’accumule pas de rancœurs.
La justice de Dieu, c’est l’AMOUR, l’amour qui remet debout, l’amour qui permet un nouveau départ !
Nous sommes appelés à la même indulgence, à la même bonté…
« pardonne-nous, car nous pardonnons... » dit le Notre-Père ! …
Faisons bien attention aux mots que nous répétons…
Proposition de prière :
Seigneur,
apprends-moi à ne pas condamner,
à ne juger personne,
à reconnaître ma faute,
à implorer ton pardon.
Amen !