A toi, Dieu, nous rendons grâce ;
nous rendons grâce, et ton nom est proche :
on proclame tes merveilles !
À partir du verset suivant, le psalmiste fait parler Dieu,
avec des prérogatives très humaines…
(domination, menaces, vengeance, punition…).
Ce visage de « dieu », que Jésus ne confirmera pas,
reste cependant très présent dans l’imaginaire des Hommes…
« Oui, au moment que j’ai fixé,
moi, je jugerai avec droiture.
Ce dieu-juge, souverain, semble bien loin du Dieu-Amour…
Que s’effondrent la terre et ses habitants :
moi seul en ai posé les colonnes !
« Aux arrogants, je dis : Plus d’arrogance !
et aux impies : Ne levez pas votre front !
Ne levez pas votre front contre le ciel,
ne parlez pas en le prenant de haut ! »
« Fin de citation ».
Le psalmiste reprend la parole pour déclarer que seul Dieu relèvera les justes.
Ce n’est pas du levant ni du couchant,
ni du désert, que vient le relèvement.
Non, c’est Dieu qui jugera :
il abaisse les uns, les autres il les relève.
Le Seigneur tient en main une coupe
où fermente un vin capiteux ;
il le verse, et tous les impies de la terre
le boiront jusqu’à la lie.
… boire un vin capiteux est-il une punition ? Non.
Mais l’expression « boire jusqu’à la lie »
rappelle l’annonce de sa passion par le Christ :
« pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? « (Matthieu 20, 23)
« éloigne de moi cette coupe » (Luc 22, 42)
Et moi, j’annoncerai toujours dans mes hymnes
au Dieu de Jacob :
« Je briserai le front des impies,
et le front du juste s’élèvera ! »