Seigneur, au secours ! Il n’y a plus de fidèle !
La loyauté a disparu chez les hommes.
Ce cri de désespoir et de déception au sujet de l’Homme
est toujours d’actualité.
peut-être est-ce l’occasion de relativiser notre jugement ?
Il y a toujours eu des bons et des méchants,
des justes et des fourbes…
Entre eux la parole est mensonge,
cœur double, lèvres menteuses.
Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,
cette langue qui parle insolemment,
ceux-là qui disent :
« Armons notre langue ! A nous la parole !
Qui sera notre maître ? »
« Pour le pauvre qui gémit,
le malheureux que l’on dépouille, maintenant je me lève,
dit le Seigneur ; à celui qu’on méprise, je porte secours. »
La préférence de Dieu pour les « petits » traverse toute l’Écriture.
Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,
argent passé au feu, affiné sept fois.
Toi, Seigneur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujours de cette engeance.
Le Seigneur préserve-t-il l’Homme bon ?
Pas sûr : l’ivraie semée dans le champ par l’ennemi
continuera sa croissance jusqu’à la récolte…
« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier. »
(Matthieu 13, 24 et suivants)
De tous côtés, s’agitent les impies :
la corruption gagne chez les hommes.
Ce psaume se termine sur une note très pessimiste.
On aurait aimé, sans doute, un équilibre avec les justes,
ceux qui suivent fidèlement les préceptes du Seigneur…