Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
La « soif » de l’Homme est infinie.
L’Homme cherche Dieu, mais l’Homme ne le sait pas…
Je n’ai d’autre pain que mes larmes, le jour, la nuit,
moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »
Aujourd’hui encore, le croyant est moqué en raison de sa foi.
Je me souviens, et mon âme déborde :
en ce temps-là, je franchissais les portails !
Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête,
parmi les cris de joie et les actions de grâce.
Les foules « franchissent les portails » pour la joie et pour la mort.
Pourquoi ignorer Dieu dans le quotidien ?
Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?
Espère en Dieu !
De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !
Si mon âme se désole, je me souviens de toi,
depuis les terres du Jourdain et de l’Hermon,
depuis mon humble montagne.
L’abîme appelant l’abîme à la voix de tes cataractes,
la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi.
Au long du jour, le Seigneur m’envoie son amour ;
et la nuit, son chant est avec moi, prière au Dieu de ma vie.
Dieu reçoit notre prière sur la seule fréquence de l’Amour :
joie, tristesse, angoisse ou faute,
Dieu comprend tout,
mais sa réponse est toujours éclairée par l’Amour…
Je dirai à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m’oublies-tu ?
Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ? »
Outragé par mes adversaires, je suis meurtri jusqu’aux os,
moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »
Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?
Espère en Dieu !
De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !
Le psaume 42 fait suite à celui-ci.
A suivre : parution demain…