La croyance en un dieu (d minuscule) très haut, très loin, remplit l’Ancien Testament.
C’est encore aujourd’hui une croyance largement répandue,
bien que démentie par la proximité du Christ Jésus.
Vers toi j’ai les yeux levés,
vers toi qui es au ciel.
Celui qui prie est un « petit »,
qui se compare aux petits de la société : l’esclave, la servante…
La vérité de l’Homme est de se savoir « petit » devant Dieu,
mais Dieu propose une relation d’Amour pas de domination.
L’Homme n’est pas rabaissé dans cette relation, mais invité à grandir.
Comme les yeux de l’esclave vers la main de son maître,
comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse,
nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu, attendent sa pitié.
Le psalmiste exprime la détresse humaine face au mépris des puissants.
Dieu entend notre souffrance, il souffre avec le souffrant.
Jésus a pris toute la souffrance du monde sur la Croix,
il a été, lui aussi, méprisé, bafoué, torturé et tué.
Mais Dieu ne peut intervenir sans renier la liberté de l’Homme,
car « l’amour » sans liberté n’est pas l’Amour.
Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous :
notre âme est rassasiée de mépris.
C’en est trop,
nous sommes rassasiés du rire des satisfaits,
du mépris des orgueilleux !
La terre nous est confiée pour en faire un paradis ou un enfer :
« Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal (…)
j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction.
Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité (…) ».
(Deutéronome 30, 15. 19)