Ce psaume magnifique est une invitation à l’action de grâce, à la louange :
le meilleur de la prière ! …
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
« Je me glorifierai » : la gloire recherchée, c’est un poids d’amour,
lien immédiat avec les pauvres, les « petits », préférés de Dieu.
Le psalmiste avait déjà tout compris.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
» Le Seigneur me répond » :
Imaginons sa réponse sans peur,
le Seigneur passe par là,
il me confirmera les mots trouvés…
« Dans le silence, le Seigneur parle mon langage…«
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Le verset suivant nous parle de foi : « crier vers le Seigneur » en est le signe.
La foi en sa Présence ouvre à l’abandon confiant : paix retrouvée.
Cet élan dans l’épreuve peut rappeler celui du Christ avant sa passion :
« Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi !
Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.« (Matthieu 26, 39)
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
« L’ange du Seigneur » est la formule poétique pour désigner la Présence de Dieu.
L’ange du Seigneur campe à l’entour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Verset suivant ( V. 11) :
exemple de « parallélisme antithétique«
(le deuxième stique confirme le premier par antithèse (contraire).
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien.
« La crainte du Seigneur » est la forme du plus grand respect,
mêlé de la plus haute affection :
c’est l’adoration !
Venez, mes fils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui donc aime la vie
et désire les jours où il verra le bonheur ?
Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides.
« poursuivre la paix » est ce qui manque le plus à bien des familles…
Le verbe « poursuivre » suggère un effort de recherche de celui qui fuit,
recherche qui se prolonge dans le temps et l’espace.
La paix est un chemin qui part de la guerre, passe par l’indifférence,
puis le dialogue retrouvé, l’effort d’écoute bienveillante,
la question empathique, ( » et si j’étais à sa place, qu’est-ce que je ressentirais ? « )
et enfin la main tendue, l’amour retrouvé…
Humilité indispensable.
Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix,
recherche-la.
Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu.
Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Il veille sur chacun de ses os : pas un ne sera brisé.
Remarquons que c’est le Mal qui tue les méchants,
pas le Seigneur ! …
Le mal tuera les méchants ;
ils seront châtiés d’avoir haï le juste.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.