01 Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous,
mais à ton nom, donne la gloire,
pour ton amour et ta vérité.
Verset 1 : Il est curieux que l’AELF, dans sa traduction officielle des psaumes,
ne mette pas une majuscule au « Nom » du Seigneur Dieu.
En Hébreu, Dieu s’écrit par quatre lettres YHWH,
Tétragramme sacré désignant « Yahvé » (Youd-Heh-Waw-Heh),
traduit par « Seigneur ».
La prononciation du Tétragramme était interdite
en dehors du Temple,
en application du Troisième Commandement :
« Tu n’invoqueras pas le nom YHWH ton Dieu en vain » (Ex 20,7)
Depuis la destruction du Temple de Jérusalem, le Nom de Yahvé est réputé ineffable.
Dans leurs prières, les Juifs le remplacent désormais par le nom de « Adonaï « .
02 Pourquoi les païens diraient-ils :
« Où donc est leur Dieu ? »
Verset 2 : Les Hébreux n’avaient pas de représentation de Dieu.
Sa Présence au sein du peuple était matérialisée par la « tente de la Rencontre« ,
au milieu du campement, tente qui abritera plus tard les « Tables de la Loi« .
03 Notre Dieu, il est au ciel ; tout ce qu’il veut, il le fait.
Verset 3 à 7 : le psalmiste déploie un délicieux argumentaire, assez naïf,
en faveur du « vrai Dieu », en opposition aux idoles païennes.
04 Leurs idoles : or et argent, ouvrages de mains humaines.
05 Elles ont une bouche et ne parlent pas,
des yeux et ne voient pas,
06 des oreilles et n’entendent pas,
des narines et ne sentent pas.
07 Leurs mains ne peuvent toucher, +
leurs pieds ne peuvent marcher,
pas un son ne sort de leur gosier !
Versets 4 à 7 : les idoles païennes ne sont que des statues inertes,
sans vie et sans intérêt. CQFD
Les idoles d’aujourd’hui ont évolué,
mais elles comptent un nombre impressionnant d’adorateurs :
Pouvoir, Argent, Sexe, Technologie, Plaisir, etc…
08 Qu’ils deviennent comme elles, tous ceux qui les font,
ceux qui mettent leur foi en elles.
09 Israël, mets ta foi dans le Seigneur :
le secours, le bouclier, c’est lui !
10 Famille d’Aaron, mets ta foi dans le Seigneur :
le secours, le bouclier, c’est lui !
11 Vous qui le craignez, ayez foi dans le Seigneur :
le secours, le bouclier, c’est lui !
Versets 9 à 11 : Il est très humain de rechercher une protection dans la religion :
« un secours, un bouclier« .
Si Dieu intervient, c’est souvent de manière inattendue,
uniquement perceptible dans la foi, car tout a déjà été donné.
Dieu a parlé en Jésus : Il se tait, désormais, pour ne pas déranger…
La liberté de l’Homme est totale,
car l’Amour sans liberté n’est pas l’Amour.
12 Le Seigneur se souvient de nous : il bénira !
Il bénira la famille d’Israël, il bénira la famille d’Aaron ;
13 il bénira tous ceux qui craignent le Seigneur,
du plus grand au plus petit.
Verset 13 : La « crainte du Seigneur » n’est pas la peur.
C’est un respect affectueux,
une relation filiale pleine de reconnaissance pour un Père infiniment bon.
14 Que le Seigneur multiplie ses bienfaits
pour vous et vos enfants !
15 Soyez bénis par le Seigneur qui a fait le ciel et la terre !
16 Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;
aux hommes, il a donné la terre.
17 Les morts ne louent pas le Seigneur,
ni ceux qui descendent au silence.
Verset 17 : l’auteur ne semble pas connaitre d’espérance en une vie après la mort.
La « descente au silence » est le « Shéol », séjour des morts en attente de la fin du monde…
qui contraste fort avec l’Espérance Chrétienne !
18 Nous, les vivants, bénissons le Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !