Ce psaume donne l’image d’un bonheur simple :
réunion autour de la table familiale…
L’image est marquée de la culture méditerranéenne (la vigne, les oliviers),
et du patriarcat antique (domination masculine : valorisation des fils…)
dans une société très pastorale (« travail de tes mains« ).
01 Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies !
02 Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !
03 Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table, comme des plants d’olivier.
04 Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur.
05 De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie,
06 et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël !
Quelle est aujourd’hui notre image du bonheur ?
La famille est-elle encore un modèle, dans la société occidentale ?
(divorces et recompositions, couples atypiques,
contraintes professionnelles de déplacements et d’horaires,
abandon des anciens dans des Ehpad / maisons de retraite,
éparpillement géographique, …).
Le travail est de moins en moins physique, de plus en plus intellectuel,
l’agriculture est mondialisée et mécanisée…
La spéculation (immobilier, bourse) et les aides d’État (allocations, subventions…)
rapportent plus que le travail…
L’avenir est incertain.
Les jeunes générations ne rêvent que de fuite dans les voyages
et de consommation immédiate :
l’épargne n’est plus à la mode, les religions suscitent la méfiance.
« Construire un foyer » n’est plus un idéal de vie,
aujourd’hui on teste différents partenaires, et on refuse souvent de s’engager.
« Profite ! la vie est courte. »
Le bonheur est-il dans cette fuite en avant ?