La parole de Dieu est semence de vie !
Versets 1-9 :
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
Il n’y a pas de fatalité sur le terrain, il n’y a pas de mauvais terrain qui ne puisse être amélioré…
Le chemin on peut le balayer…
Les pierres, on peut les enlever…
Les ronces on peut les arracher…
Le travail de la terre est permanent, quotidien…
« Il faut une vie pour réussir son jardin » dit le proverbe.
Nettoyer notre jardin, en assouplir la terre, l’enrichir et puis l’arroser :
le jardin de l’Homme, c’est son cœur pour aimer… !
Le semeur sème généreusement, un grain de qualité :
la Parole de Dieu !
A nous de la recevoir,
de la faire germer dans notre vie,
et de porter du fruit…
A nous de surveiller l’état de notre jardin intérieur,
de notre cœur, d’en éliminer pierres et ronces…
Ce jardin peut donner beaucoup de fruits, mais avec un peu de travail, d’effort, d’implication…
Les pierres, on les connait : préjugés, rejets, peurs, paresse, orgueil et égoïsme : tant d’obstacles à la production de fruits ! …
Pourtant les pierres taillées peuvent servir à la construction d’une maison…
Les ronces qui étouffent notre cœur, c’est le matérialisme, la recherche de luxe, l’avidité, le plaisir exacerbé, le besoin de dominer…
Si on les laisse pousser, les ronces ont vite fait de tout envahir : le jardin devient une friche incontrôlable.
« Le Petit Prince » (A. de St Exupéry) arrachait chaque matin les dangereuses graines de baobab de sa toute petite planète…
Pourtant, les ronces portent parfois de beaux fruits savoureux : mais il convient d’en contrôler l’énergie et l’exubérance. Ronces de l’action, ronces de la beauté, ronces de la passion artistique, ronces du progrès, de l’exploit, de la joie… Recherche du bonheur, de l’Amour, du plaisir…
» Il n’y a pas une passion en nous qui, poussée jusqu’au bout, ne puisse s’accomplir et se réaliser au niveau du cœur de Dieu. « (M. Zundel. « Vivre Dieu » )
Le champ c’est le Monde : il est remis entre nos mains…
La graine de Parole Divine est autonome. Il faut la semer largement, même dans les terrains ingrats.
Le semeur se contente de semer : la croissance et la moisson sont l’affaire de Dieu…
Versets 10-17 :
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.
La foi éclaire les Paroles de Jésus.
Celui (celle) qui dit « je crois » pénètre le Mystère et découvre l’abondance de signes, de telle sorte que sa foi grandit… « À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; »
Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe :
Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
L’Homme n’a pas changé : sourd, aveugle et le cœur lourd.
Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre la vérité,
nul n’est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Et Jésus met la compréhension au niveau du cœur : « si le cœur comprend « , il y a risque, il y a une chance de conversion !
Mais le cœur de l’Homme, saturé d’images choc et d’exemples décadents ne risque-t-il pas de devenir sec et insensible ? …
Voir le Monde à travers le hublot de la télévision :
Les séries Américaines
et les animateurs « grandes gueules »
encombrent la cervelle de tant de gens… !
Les réseaux sociaux
occupent tant de nuits d’insomnie de nos adolescents…
et les associations sportives tant de journées… !
Que reste-t-il pour la réflexion, les rencontres, l’entraide ?
Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
Nous qui lisons l’Évangile, nous avons une chance d’échapper à l’abrutissement collectif, si nous sommes « ouverts, à l’écoute, au service de »…
Nous avons une chance de réaliser la grandeur de la Personne « Jésus » et l’importance de son Message pour l’Homme. Nous avons une chance de croire en Lui, de croire en l’Amour !
Nous reconnaissons en Jésus Celui que les anciens attendaient, LE Fils de Dieu, Dieu Lui-même, et de convertir notre cœur et notre vie, en marchant derrière Lui.
Bien heureux sommes-nous !
Versets 18-23 :
« Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Mon cœur parfois est un chemin stérile et poussiéreux,
tassé et piétiné : pas la peine de semer, ça ne prendra pas !
Mon cœur n’est pas prêt,
ce n’est pas l’endroit,
ce n’est pas le moment…
Mon cœur parfois est une courette sombre,
au sol dur comme de la pierre.
L’herbe y est maigre et rare…
Le Soleil passe à midi,
trop fort, trop vite.
Il faudrait que je ratisse, que j’arrose,
on pourrait y faire un joli jardin dans cette courette…
mais je n’ai pas le courage, pas la force…
pas l’envie !
Mon cœur parfois est un jardin en friche :
orties, ronces et chardons : c’est la révolution !
Trop de rancœur, trop de médisance,
trop d’envies aussi !
La Parole ? Enfouie dessous les épines !
Mais quand j’ouvre grand mon jardin aux graines de Ta Parole,
Seigneur comme tout devient plus beau dans ma vie !
Proposition de prière :
Seigneur, TA Parole est souvent piétinée,
ou jetée dans les cailloux,
ou reçue dans les épines…
Heureusement tu sèmes généreusement, Seigneur,
sur la quantité y’aura bien quelques graines qui vont germer ?
Pardonneras-tu aux Hommes tant de négligences, tant de bon grain perdu ?
Je sais que « oui » !
Bénis sois-tu ô mon Seigneur !