Jésus, signe de contradiction…
Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs.
En amenant Jésus au Temple de Jérusalem, à l’âge de 40 jours,
Marie et Joseph ne font qu’appliquer la Loi Juive.
Jésus « vrai bébé », au sein d’un couple Juif,
soumis à la Loi Juive et à ses rites millénaires… (mais pas que !).
Jésus -visage du Père- entre dans le monde sans faire de bruit…
Évangile selon St Luc (2, 33-35)
En ce temps-là, lorsqu’ils présentèrent Jésus au Temple, le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Marie et Joseph viennent de la campagne, d’un petit village loin de la capitale.
Ils peuvent à juste titre s’étonner des mots de Siméon au sujet de l’enfant (verset 32) :
« Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Ce salut, c’est Jésus-Sauveur : nos yeux doivent le « voir », le reconnaître, car son Esprit est à l’œuvre dans le Monde.
Jésus est cette lumière sur la route des Hommes, elle se propose à tous, pour les guider vers le Père.
Comment percevons-nous l’Enfant Jésus ?
Qu’attendons-nous de lui ?
Repérons-nous les signes qu’il nous envoie dans notre vie ?
Quelle place lui laissons-nous ?
Jésus est encore inconnu à Jérusalem… La déclaration de Siméon est une révélation reçue d’en haut, qui confirme celle que Marie reçut de l’ange : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob…« (Luc, 1, 32).
La réponse de Dieu à l’attente des Hommes,
c’est ce bébé dans les bras d’un vieillard,
c’est la nouveauté du Salut offert à tous.
« Laissons-nous étonner, comme Marie et Joseph, de redécouvrir Jésus « autrement », d’une manière nouvelle ou inattendue, car Dieu fait toutes choses nouvelles. L’Esprit qui habite Syméon nous donne de recevoir Jésus dans nos bras, dans notre cœur, et de bénir Dieu : il accorde sa paix, maintenant, aux « fidèles serviteurs » que nous essayons d’être… » (P. Nicolas Tarralle, Assomptionniste. pour Prions en Église)
Ouverts à l’Esprit, à l’image de Siméon, nous avons à recevoir l’enfant-Dieu dans nos bras, mais aussi dans notre cœur, et à nous effacer devant lui en écoutant sa Parole…
Mais la prophétie de Syméon ne s’arrête pas là : annonce des divisions, des oppositions, et de l’aboutissement tragique de la vie du Christ (le glaive, la lance du soldat perçant le cœur de Jésus sur la Croix, pour vérifier sa mort), le rejet par les Hommes.
Suivre le Christ est un chemin de vérité, dérangeant, difficile, surprenant et parfois douloureux…
« Du début jusqu’à la fin, les évangiles ne cherchent pas à raconter des histoires douces et charmantes pour enjoliver la réalité. Tout y est, tout est clair, le pire et le meilleur. Le disciple y est considéré en adulte, en personne capable de savoir ce à quoi elle est appelée, malgré les difficultés ou les obstacles. C’est cette part de tragique [incarnée par Jésus] qui rend le christianisme exigeant et précieux »
(M. Laure DURAND. Bibliste. pour « Prions en Église »).
Proposition de prière :
Ô Marie,
apprends-nous à traverser les épreuves
dans l’espérance de la résurrection.
Amen !