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Un riche, un pauvre…

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Évangile selon St Luc (16, 19-31) :

Jésus disait aux pharisiens :
 » Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux.
Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c’est les chiens qui venaient lécher ses ulcères.
Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Le riche mourut aussi, et on l’enterra.

Le riche de la parabole ne porte pas de nom : c’est un homme comme vous et moi… Bien nourri, bien habillé, belle maison, belle voiture, dernier téléphone à la mode, confortable dans sa vie…
Le riche, il ne faisait de mal à personne : il ne se posait pas de questions.

Lazare, il a un nom. Il existe dans le cœur de Dieu.
Tout le monde le connaît, mais personne ne le regarde. Lazare, on ne le voit même plus, on s’est habitué : il est là, à la porte depuis un certain temps. Il est maintenant couché au sol, avec pour seule compagnie les chiens du quartier… Il dérange personne, Lazare, il fait pas de bruit. Il s’éteint sans rien dire, seul.
« T’aurais pas pu faire quelque chose pour lui ? – Si, mais t’as rien fait ! »

Aujourd’hui que la Terre est un village, les pauvres à notre porte y’en a jusqu’au fin fond de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique…  Y’en a même un au coin de ma rue ! …
«  Tu peux faire quelque chose pour eux ? Un geste, un regard, un sourire ? Essaie !  » nous dit Jésus.

Va le voir, approche de lui, n’aie pas peur de changer de regard…
Le  » pauvre  » c’est Jésus qui t’attend.

Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.
Alors il cria : « Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise.

Même là, le riche prend Lazare pour son larbin… Pas de respect, pas d’estime, pas de remords.
Le texte parle d’une torture, d’une fournaise et d’une souffrance terrible : serait-ce le remord ?

Alors ? Ça existe vraiment, l’Enfer ? …

- Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi :
tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne.
Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance.
Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers nous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.

Le texte parle bien d’une séparation définitive entre bons et mauvais, d’une impossibilité à changer : la vie provisoire, le temps donné sert à changer. Après c’est trop tard : on sera pour toujours ce que l’on a vécu…

«  Le fossé étanche que le riche a laissé s’installer entre lui et Lazare est devenu abîme infranchissable.« 
(J.M. Liautaud. Fondacio. Pour Prions en Église).
C’est l’Homme qui ferait son propre malheur en refusant d’aimer…

Le riche répliqua : « Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père.
En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture ! « 
Abraham lui dit :  » Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent !

- Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. « 
Abraham répondit :
 » S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus. « 

Et voilà la terrible vérité :
Pour convaincre les sceptiques, Jésus Lui-même est ressuscité, mais les  » riches  » sont restés dans leur confort, dans leur aveuglement.

  » quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus. « 

 

Proposition de prière :                

Seigneur,
J’ai tant reçu…

Ouvre mon cœur,
et mes yeux pour voir,
et mes mains pour donner.

Fais-moi voir Seigneur les pauvretés autour de moi.
Apprends-moi à partager, non par intérêt, mais par Amour.

Amen !

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