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Va et désormais ne pèche plus…

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Évangile selon St Jean (8, 1-11) /

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. 

Les « scribes et les pharisiens » déploient une grande énergie à piéger Jésus.
Du haut de leur « savoir », ils ont pris une décision définitive à son encontre :
peu importe son enseignement…

Nous connaissons tous des personnes qui ont décidé de s’opposer à la foi Chrétienne, et qui recherchent en permanence des arguments à charge contre Jésus, l’Église, les Chrétiens…

Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »

La loi qui condamne, la loi qui tue est-elle légitime ?
La Loi divine, c’est la miséricorde et l’Amour…

Le mépris se devine entre les mots :  » ces femmes-là« .
Cette femme n’est qu’un alibi, un argument contre Jésus.

Personne ne parle de l’homme qui était avec elle…
On imagine bien la scène, cette femme tremblante, honteuse, poussée sans ménagements, qui n’a pas le droit à la parole…
Le mépris et la peur sont palpables : une vie est en jeu !

Le piège est tendu :
- soit Jésus autorise la lapidation et on dira qu’il est sans pitié…
- soit Jésus s’oppose à la lapidation, et on dira qu’il ne respecte pas la Loi de Moïse.

Le cœur des pharisiens est dur, rempli de haine.

Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

Jésus se tait et s’abaisse au même niveau que la femme.
Jésus-visage de Dieu se rabaisse devant le pécheur, comme il était descendu dans l’eau du Jourdain : il se met à notre niveau… (Marc 1, 7-11).

Devant nos fautes,
Jésus se tait, baisse le regard et s’approche plein de compassion.
Le silence de Jésus renvoie chacun à sa conscience.

Il est dans sa mission de libération de l’Homme : il vient porter le péché du Monde !
« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. (Luc 5, 31)

L’humilité de Dieu est une grande révélation de notre foi,
qui mérite d’être méditée.

Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit :
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés.

Jésus ne répond pas à la question : il renvoie chacun à sa conscience, et les plus sages partent en premier… Celui qui condamne se croit supérieur… Or Jésus lui-même ne condamne pas.

Ainsi, lorsque nous accusons quelqu’un,
nous devons nous rappeler la miséricorde et le respect infini de Jésus,
nous taire et nous abaisser,
nous approcher, comme Lui.
La seule réponse à la faute, c’est l’Amour !

Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Tous sont partis.
«  La femme est libre et pourtant, elle ne s’enfuit pas. Ce rabbi lui ouvre des mondes nouveaux. Elle se sent très loin de sa peur, de la haine des autres, du trouble qui naît toujours entre elle et les hommes. Jamais elle n’avait été ainsi : intérieure, pacifiée, pure, parce qu’elle devine bien qu’elle est devant l’infinie pureté. (…) Elle se sent aimée comme jamais elle ne l’a été, par quelqu’un qui l’accepte comme elle est, mais en la voulant meilleure. (…) Tant d’Amour la recrée.  »
(André Sève. «  Un rendez-vous d’amour  » )

«  Va, et désormais ne pèche plus. « 
Cette réponse magnifique de Jésus est à méditer longuement. 

Elle traduit le respect divin pour l’Homme pécheur que nous sommes,
son relèvement et sa remise en route…

Jésus qui est sans péché, aurait pu revendiquer le droit de juger et de condamner,
ou se lancer sur de grands discours moralisateurs, ou encore faire preuve de mépris et de dégoût…
Il n’en est rien.
Il aurait pu poser des questions, mener l’enquête, exiger un repentir…
Non ! Respect divin.

Devant le Christ, se trouve l’apaisement.
Dans la confiance, le pécheur que nous sommes peut s’approcher de Jésus, lui parler, se laisser regarder sans crainte,
car l’Amour de Jésus est pardon et miséricorde.

Jésus ne réduit pas l’Être Humain à son péché.
Il voit les cœurs, il sait que l’Être est toujours capable du meilleur.

Certains prêtres savent rendre le visage d’Amour de Dieu,
dans le sacrement de réconciliation.
C’est un talent, un don :
J’en ai rencontrés…

On en ressort chamboulés,
heureux,
plein de force et de bonnes résolutions…
avec une grosse envie d’Aimer !
Qu’ils soient ici bénis.

Proposition de prière :

Seigneur apprends-moi à ne pas juger,
à ne jamais condamner,

à ne pas oublier
que moi aussi, je suis pécheur !

Amen !

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