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Rendez à César…

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Évangile selon St Marc (12, 13-17)

En ce temps-là, on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, et ceux-ci vinrent lui dire :
« Maître, nous le savons :
tu es toujours vrai ;
tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens,
mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité.

Dangereux interlocuteurs : pharisiens puissants et redoutés, partisans d’Hérode, collaborateurs sanguinaires de la puissance Romaine… Que du beau monde !
Le piège commence par une grossière flatterie, destinée à endormir la méfiance de Jésus.

Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ?
Devons-nous payer, oui ou non ? »

Voilà la question piège.
Si Jésus répond  » oui  » les pharisiens auront un motif  » religieux  » contre lui.
S’il répond  » non  » les partisans d’Hérode pourront le dénoncer comme rebelle et agitateur…
La pression maximum est mise sur Jésus :  » oui ou non ? « .

Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit :
« Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?

Jésus garde son calme et son assurance : il est Dieu, non ?
Sa réponse est sous la forme d’un gentil reproche…

L’Homme met souvent Dieu à l’épreuve, lui pose des conditions, d’horribles marchandages…
L’Homme demande des preuves :
- « Si tu es Dieu, commande à ces pierres de devenir des pains… »
- « si tu existes… »
Dans un litige, l’Homme exige de Dieu qu’il choisisse son camp : «  Dis à mon frère qu’il partage l’héritage « …
Mais Dieu ne choisit pas, il aime tous les Hommes de manière égale… «  Qui m’a institué pour votre juge ? « 

Pauvres limites de l’orgueil Humain !

Dieu est libre, il ne se laisse pas posséder, enfermer, emprisonner, manipuler…
On ne peut pas avoir de preuves, ni de mesure… ni de photographies.
Pour connaître Dieu, il faut suivre Jésus jusqu’à la Croix.
Avec Lui, il faut pénétrer dans l’Amour véritable, qui est don de soi, jusqu’à en mourir…

Celui qui aime connaît Dieu.

Faites-moi voir une pièce d’argent. »

Ici, Jésus retourne le piège.
Avoir de la monnaie Romaine implique de commercer avec les Romains…

Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit :
« Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ?
– De César », répondent-ils.
Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.

Logique implacable.
L’argent est du Monde. On ne peut acheter Dieu.
Dans un Monde d’Amour, l’argent est inutile.

  » L’argent est bon serviteur, mais mauvais maître… » or, les «  partisans d’Hérode  » sont au service de Rome et de l’empereur César ! …
On ne peut servir à la fois Dieu, et l’argent…  » Nous souhaitons ordonner notre vie à partir de notre relation à Dieu  » (E. Billoteau, ermite pour «  Prions en Église  »)

«  L’effigie de Dieu, c’est le cœur humaincar Dieu, en créant l’Être Humain à sa propre image, a inscrit sa Loi d’Amour en chacun(e), et donné son propre Esprit à tous (toutes), avec pour mission de Le refléter, Lui son créateur… » (R. Dupont-Roc, bibliste pour «  Prions en Église  »).

 

Proposition de réflexion :

Y a-t-il des domaines où j’interdis à Jésus d’aller voir ?
Suis-je  » vrai  » dans ma prière, dans ma vie ?

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