Fête de St Benoît
Évangile selon St Matthieu (19, 27-29)
En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus :
« Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »
Jésus leur déclara :
« Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël.
Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.
Pierre parle au nom du groupe. Il aimerait bien quelque garantie… aurait-il des doutes ?
Car la marche de Jésus n’en finit pas : le suivre, oui ! mais en échange de quoi ? et jusqu’à quand ?
et cette royauté en Israël ? Est-ce bien dans les projets de Jésus ?
Ne sommes-nous pas, nous aussi « intéressés » ?
Nous calculons parfois le rapport « investissement / bénéfice »
de nos bonnes actions…
Est-ce que ça vaut le coup de continuer ?
Jésus nous veut tels que nous avons été créés : à l’image de Dieu, libres !
A la fin de cette vie provisoire, il nous faudra « tout quitter » : nos sécurités (quitter une maison), nos occupations (une terre), nos amitiés et nos amours… imparfaites, pour tout retrouver là-haut, sublimées dans la lumière de Dieu !
Cette » rupture » serait nécessaire pour accéder à une vie plus haute, plus grande, plus lumineuse…
En attendant, s’agirait-il d’abandonner femme, parents et enfants ? Non, bien sûr !
Mais peut-être de porter, de vivre nos Amours humaines en Dieu, pour Dieu ?
Dieu est-il premier dans ma vie ?
Quelles sont les illusoires sécurités auxquelles je tiens ?
Les conforts qui me ravissent… mais m’immobilisent et m’endorment ?
Les activités qui passent avant Dieu et risquent de me détourner ?
Dieu veut notre bonheur : le croyons-nous vraiment ?
Jésus nous invite à « quitter », à prendre de la distance avec nos idoles, nos sécurités, nos certitudes, nos stocks,
à donner priorité à sa Parole, à mettre notre confiance et notre espérance en Lui, en vue de « plus grand, plus haut » : la Vie éternelle !
Proposition de prière :
Seigneur,
mon cœur est-il tellement encombré que tu n’y trouves plus de place ?
Mon temps est-il tellement occupé que tu n’y trouves aucun instant ?
Aide-moi à me libérer tout ça : mon agenda, mon compte en banque, et mon ordinateur, mon travail, ma voiture et ma maison…
et à garder pour Toi la première place !
Amen !
À l’âge de 20 ans, Benoît de Nursie quitte le confort de la vie d’étudiant à Rome pour la recherche de Dieu dans la solitude (vers l’an 500) : il s’établit d’abord à Subiaco.
Fuyant les nombreux sympathisants attirés par sa réputation de sainteté et l’hostilité dangereuse d’un prêtre voisin, il se retire vers 529, avec quelques disciples, sur le mont Cassin, à l’emplacement d’un lieu de culte dédié aux dieux païens. Pour faire face au nombre croissant de disciples et organiser la vie de sa communauté naissante, il rédige alors sa règle monastique. (Source Wikipédia)