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Magnifique est le Seigneur ! …

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Assomption de la Vierge Marie

Évangile selon St Luc (1, 39-56)

Versets 39-40 :
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

Marie est un modèle pour les croyants : elle vient aider sa cousine Élisabeth, au terme d’un voyage difficile (« vers la région montagneuse… »).
Porter son aide est parfois un voyage difficile,
qui nécessite de « se laisser déranger » dans ses habitudes, dans son confort…
qui nécessite d’entrer chez l’autre, avec respect, humilité…
qui nécessite d’écouter avant de parler : accueillir la vérité de l’Autre !

Cette rencontre est hautement symbolique : Marie porte Jésus en elle, et Elizabeth : Jean-Baptiste !
Nous sommes ici à la charnière des siècles, entre le Nouveau et l’Ancien Testament.
Naissance du dernier prophète, arrivée du Messie !
Dieu va parler. L’Esprit est là, comme à la création du Monde…
Le Monde ancien finit, la promesse se réalise.
Toute l’Écriture aboutit à cet évènement cosmique : l’arrivée du Messie attendu depuis des siècles par le Peuple de l’Alliance, Jésus, Envoyé de Dieu, et Dieu Lui-même, venu réaliser l’Écriture dans sa chair et porter le Salut à tous les Hommes !
Abraham devait devenir le père d’une nombreuse descendance :
il sera, au-delà de son fils Isaac, reconnu comme père de tous les croyants (Juifs, Chrétiens et Musulmans).

Moïse devait amener le Peuple Hébreu en terre promise :
au-delà du pays de Canaan,
sera dévoilé et ouvert à tous le Royaume des Cieux,
terre d’abondance, de consolation et de joie éternelles.

Versets 41-45 :
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

La joie d’Élizabeth
consacre le Lien et la continuité
entre la Loi Ancienne et la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ.

Nulle rupture,
mais l’aboutissement de l’Histoire,
rendu possible par la foi et l’obéissance d’une simple jeune fille : Marie !

« Croire à l’accomplissement de la Parole » dans notre vie est un acte de foi, qui met en route, qui ne dispense pas d’agir, qui engage l’avenir, qui nécessite la confiance, l’abandon au désir de Dieu sur nous.
Et cette Parole se réalise dans la rencontre, le soutien de l’Autre…

Marie est celle qui a cru possible la réalisation de la Parole de Dieu, dans sa vie.
Dans ses mots, Élisabeth reconnait en Marie un modèle de foi, car sa vie est toute orientée vers Dieu, elle est à l’écoute, en éveil, pour capter le moindre signe, répondre au moindre désir de Dieu sur elle.
Marie est celle qui a tout « misé » sur l’écoute du Seigneur, sur l’accueil de sa Parole dans sa vie : elle a mis sa confiance dans le Seigneur.
Marie est « présente à la Présence » (de Dieu dans sa vie).
Marie première croyante, Marie fidèle jusqu’au silence de la Croix, Marie pilier de l’Église naissante, Marie qui dit toujours « oui » à Dieu !

Luc met dans la bouche de Marie un passage du livre de Samuel…
L’Écriture s’accomplit aussi en Marie… !

Versets 46 – 56 :

Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Les mots de Marie ouvrent un chemin de foi et d’humilité,
pour tous les croyants du Monde.

En reprenant à leur compte,
en s’appropriant les mots du Magnificat,
les chercheurs de Dieu s’ouvrent à Sa très sainte volonté,
à Son désir sur eux,
permettant ainsi l’action de Sa grâce dans leur vie propre.

En ces temps difficiles et incertains,
à la suite de Marie, mettons notre espérance dans le Seigneur !

Cette rencontre est pleine de joie et de reconnaissance envers Dieu !
Marie vit avec Dieu, elle ressent les signes de sa Présence, et lui donne toute sa confiance.
La foi de Marie, la foi véritable n’est pas un concept lointain, une hypothèse rassurante, une culture ou une théorie sur Dieu…
Elle est conviction et action, elle est relation et échange, elle est écoute, partage et accueil : Dieu est une évidence !

L’émerveillement de Marie devant l’œuvre de Dieu est l’un des piliers de la Foi, une source de la joie véritable.
Ses mots parlent d’humilité, de bonheur, de sainteté, de justice, de pardon et de fidélité :
l’Amour de Dieu est tout ça, et bien plus encore ! …

A la lumière du Magnificat et en présence de Marie,
nous pouvons relire notre journée, notre semaine ou notre vie…
nous pouvons nous réjouir des signes reconnus, de la Présence repérée, de la proximité Divine partagée, ressentie, savourée… 
Avec les yeux de la foi, nous pouvons reconnaître l’action de Dieu dans notre vie, et rendre grâce, à l’exemple de Marie…

Qu’il est difficile de trouver des images de Marie
qui inspirent la joie du Magnificat… dans une intelligence actuelle !
Je vous rapporte les mots de l’un de mes auteurs favoris,
qui ont su me faire entrer (un peu) dans la Vérité du cœur de Marie…

«  Mon âme magnifie le Seigneur. »
Le Magnificat peut être notre prière pour retrouver un cœur immense. « Magnificat », « magnifier », sont des mots construits avec « Magnus » qui signifie grand.
La vie nous resserre sur nos soucis, sur des pensées et des jugements qui risquent de devenir mesquins. L’enthousiasme de Marie nous redonne les grands espaces. Devant la magnificence de Dieu, il faut que nos resserrements craquent pour que nous aussi nous soyons magnifiques.

Humble petite fille de Galilée, Marie était devenue grande à force de regarder Dieu dans les Écritures. Ne cherchons pas ailleurs notre largeur de cœur, entrons comme elle en admiration, [car l'admiration est le début de la foi].

«  Dieu Sauveur, Dieu puissant, Dieu très Saint… »
Jésus nous apprend la même prière : « que ton Nom soit sanctifié !  »
« Qu’éclate ta sainteté ! « 
C’est cette sainteté de Dieu qui fait notre joie.
La puissance, seule, éveillerait des images de domination écrasante. Si nous avons des traces en nous de cette fausse idée de Dieu, laissons Marie nous purifier par sa très sûre intuition d’une puissance sainte : « Dieu regarde les petits. Il déteste les pensées orgueilleuses. Il renverse les puissants. Il renvoie le riches les mains vides. »

Grande par l’immensité de ses horizons, Marie nous arrache à notre « narcissisme », manière de tout ramener à soi-même. Notre vie a sa valeur, bien sûr, mais nous faisons partie d’un ensemble, d’un peuple, d’une Histoire sainte : « toutes les générations, d’âge en âge… », c’est l’avenir du Monde à partir de Jésus.
« Il se souvient de sa promesse », c’est le passé du Monde avant Jésus :
Marie nous apprend à lire l’Histoire et à admirer l’Éternel dans l’Histoire.

Mais il faut dire aussi qu’elle nous entraîne, à sa manière, plus loin que l’admiration : jusqu’à l’amour ! Le Magnificat nous parle de « miséricorde », c’est le nom de l’amour de Dieu pour nous. (…)

Que Dieu nous aime, est révélé par un des grands mots de l’Amour : la « Promesse ».
Saint Paul dit cela dans une phrase émerveillée : « En Jésus, toutes les promesses de Dieu ont leur oui ».

Promettre pour Dieu, c’est aimer comme jamais un Homme ne pourrait aimer, car il est impossible que Dieu nous déçoive, qu’il ne se souvienne plus de ses promesses ou qu’il ne puisse pas les tenir.
Nous lui faisons une déclaration d’amour chaque fois que dans des obscurités ou de grandes souffrances nous lui redisons avec Marie : « Je suis sûr de ta Parole. »
Quand celui qui aime fait des promesses et quand l’aimé y croit, c’est un grand moment de l’Amour :
« Le Seigneur se souvient de son Amour, de sa promesse en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.  

(André Sève. Un rendez-vous d’amour)                               

Propositions de prière :

Magnifique est le Seigneur,
tout mon cœur pour chanter Dieu !
Magnifique est le Seigneur…

Seigneur, tu veux encore et toujours manifester aux Hommes ta Présence dans le Monde aujourd’hui.
Tu veux passer par tout être Humain qui s’ouvre à l’Amour…

Chacun(e) est responsable de te porter,
de t’accueillir, de te donner,
de transmettre ainsi ta lumière pour éclairer le Monde,
et dissiper la nuit des Hommes…

Quelle confiance tu nous témoignes, Seigneur,
à nous qui sommes pécheurs !
Béni sois-tu !
Amen !

Proposition de prière universelle

1 La présence de Marie auprès de son fils Jésus
ouvre pour tous les Chrétiens l’espérance d’une vie auprès de Dieu.
Pour que la joie rayonne du cœur de ton Église,
Seigneur, nous te prions.

2 La visite de Marie à Élisabeth, nous incite aujourd’hui
à lutter contre l’isolement. 
Inspire-nous, Seigneur,
des gestes de solidarité, de soutien et de partage autour de nous.

Seigneur, nous te prions.

3 La joie du Magnificat demeure aujourd’hui dans le cœur des Chrétiens.
Donne à ton peuple, Seigneur, d’exprimer cette joie
dans le monde d’aujourd’hui.

 Seigneur, nous te prions.

 » Marie mère de Dieu  » : Le dogme de la « maternité divine » de Marie a été défini en 431 lors du concile d’Éphèse. (source Wikipédia).
Marie est Mère de Jésus, qui est Dieu de toute éternité.
Elle a donc mis au monde Jésus vrai Dieu, en lui donnant sa dimension pleinement humaine : Jésus, vrai Homme. 
À la suite de Marie, tous les croyants ont à  » mettre au monde « , dans leur vie propre, Jésus-Christ-Fils de Dieu, (vrai Homme et vrai Dieu), par le témoignage de leur vie dans la foi.

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