Évangile selon St Luc (13, 1-9) :
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer,
mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.
La mort violente était souvent interprétée comme une punition divine… Aujourd’hui encore, nombre de nos contemporains accusent Dieu de la maladie ou de la mort : « qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? c’est trop injuste ! »… La mort n’est jamais juste, la mort est toujours révoltante : l’Homme est fait pour la vie !
Le malheur vient-il de Dieu ? Non. Et la mort ? Non plus !
Dieu est vie et Amour. Il propose la vie en plénitude, à tous et à toutes.
Au nom de Dieu le Père, Jésus a proposé un chemin, (l’Amour) source de bonheur éternel : l’Homme est libre, il n’y a pas de punition divine.
Saint Paul est très clair au sujet de la mort :
« Le dernier ennemi qui sera détruit, [par Jésus], c’est la mort. » (1 Corinthiens 15, 26)
La mort est l’ennemie de Dieu, l’ennemie des Hommes.
La mort est l’œuvre du Diviseur, du Destructeur, qui s’oppose à Dieu et essaie de détourner les Hommes de l’Amour.
La mort véritable,
c’est quand on tourne le dos à Dieu,
c’est quand on refuse l’Amour, quand on refuse d’aimer…
Le choix, c’est la liberté de l’Homme :
folle liberté de choisir entre le bien ou le mal,
de dire « non » ou » oui » à Dieu !
Jésus leur répondit :
« pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens,
pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien, je vous le dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même.
Voilà la réponse de Jésus :
« ça n’a rien à voir… ne cherchez pas à expliquer la mort…. préparez votre cœur à l’Amour ! (conversion) »
Jésus, qui est Dieu, nous offre la vie éternelle : « il nous sauve du non-sens de la mort « (P. N. Tarralle pour Prions en Église)
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien, je vous le dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »
La mort contre laquelle Jésus nous met en garde est la mort véritable,
celle qui sépare de Dieu pour l’éternité…
» Jésus nous rappelle l’urgence de l’Amour, (conversion)
qui est aussi un combat contre le Mal, contre le malheur. »
(R. Dupont-Roc, bibliste pour » Prions en Église « . Ed. Bayard)
Et toutes ces morts violentes qui nous bouleversent : « pareil, tenez-vous prêts ! »
Il y a beaucoup plus important à vivre, beaucoup plus urgent à donner du fruit.
Cette vie provisoire est petite à côté de la vie éternelle, petite mais précieuse :
il nous faut convertir notre regard sur Dieu, en osant regarder la Croix : Jésus, visage parfait du Père, première victime du Mal !
Convertir notre manière de vivre et de croire.
Dieu ne punit pas, il attend de l’Homme des fruits d’Amour, l’Amour dont Il est LA Source.
Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne.
Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron :
« voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas.
Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol ? «
Trois ans, c’est la durée de la vie publique de Jésus.
Le figuier c’est le symbole du peuple Juif, symbole de l’Humanité, recherchée inlassablement par Dieu, depuis la nuit des temps : « Adam où es-tu ? » (Genèse 3, 9),
mais Adam a désobéi, et se cache du regard de Dieu…
Trois ans que Jésus marche, trois ans qu’il parle et donne des signes de sa divinité,
trois ans qu’il cherche des fruits d’Amour en réponse à sa Parole, et qu’il n’en trouve pas… Drame d’une Rencontre loupée entre Dieu et le Peuple élu !
Mais le vigneron lui répondit :
« Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
Sinon, tu le couperas. »
» Les prophètes d’Israël espéraient que peut-être Dieu reviendrait.
Ici, c’est Dieu qui patiente indéfiniment,
et qui espère que peut-être l’Homme revienne à lui (conversion) «
(R. Dupont-Roc, bibliste pour » Prions en Église « . Ed. Bayard)
Le maître du domaine, c’est le Père, c’est Dieu :
Dieu s’impatiente-t-il devant la stérilité des Hommes ?
Le vigneron, c’est Jésus. Jésus implore le Père de donner encore du temps… le temps de mettre de l’engrais au pied de l’arbre… L’engrais que Jésus dépose sur la terre,
c’est sa Parole, Parole Divine,
ce sont les signes donnés, jusqu’à la Croix,
et les sacrements confiés à l’Église…
Le temps de la Parole, des signes, des sacrements : le temps de l’Esprit, le temps de l’Église !
Et le Père infiniment bon patiente, et espère en l’Homme.
Oui ! mais un jour, nous mourrons quand-même… !
Jésus parlera-t-il en notre faveur ?
Verrons-nous, enfin, le Père ? …
Quels sont les fruits d’Amour de notre vie ?
Proposition de prière :
Père infiniment bon,
tu nous as créés pour la vie,
tu veux nous partager la Tienne, pour toujours.
Puisse l’Esprit-Saint convertir notre pensée et notre cœur,
pour que nous donnions,
dans la conversion à la Parole de Jésus, ton Fils,
les fruits d’Amour que tu attends.
Amen !