Petite réflexion personnelle…
La faute jugée par un tribunal humain entraîne une punition financière (indemnité ou amende) et éventuellement pénale (prison).
La justice des Hommes sert d’exemple, oblige à prendre conscience du mal occasionné, met à l’écart de la société l’individu dangereux pour un certain temps…
La justice est nécessaire, et dans toute démocratie elle doit être indépendante du pouvoir pour en garantir son impartialité.
Réforme-t-elle l’Homme coupable ? Pas sûr, elle peut aussi développer la haine, le désir de vengeance ou enfermer dans une conviction d’injustice… Mais surtout, elle ne favorise pas la ré-intégration : comment retrouver un emploi lorsqu’on sort de prison ? La famille et les amis ferment parfois la porte…
Alors, la condamnation semble infinie, interminable car la » mise à l’écart » demeure au-delà de la peine purgée… Désespoir de l’Homme empêché de rejoindre le droit chemin. L’Homme sortant de prison restera marqué de l’opprobre toute sa vie, il sera pour toujours pauvre et exclu.
Devant Dieu, c’est totalement différent.
La » faute » s’appelle » péché » lorsqu’elle détruit l’Amour, le défigure, l’empêche… lorsqu’elle dégrade l’image de Dieu qui est en nous.
Mais devant Dieu, toute faute est pardonnable lorsqu’il y a regret, aveu et volonté de conversion…
Dieu laisse toujours une chance, une possibilité de retour, car l’Homme pécheur conserve une grande valeur à ses yeux.
Dieu est plus grand que le péché, Dieu est vainqueur du Mal, Dieu est Amour et Pardon. On est bien loin des tribunaux humains, pourtant nécessaires…
Ainsi la volonté de Dieu est de remettre le pécheur debout, de lui redonner sa dignité et lui permettre de reprendre le droit chemin : c’est là le sens de la confession.
Rappelons-nous les dernières paroles du Christ en Croix : » Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font.«
Savons-nous pardonner ?
Osons-nous encore demander le pardon ?
Quelles rancœurs trainent encore en nous ?