Jésus envoie ses disciples en « porte à porte ».
La Mission que Jésus leur confie n’est pas réservée à des spécialistes…
Elle incombe à tout disciple ayant entendu les paroles du Maître.
Le disciple ne doit pas se prendre pour Jésus.
Sa Mission consiste juste à préparer le terrain… Aucun « résultat » ne lui est demandé.
Évangile selon St Luc (10, 1-9)
En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
L’envoi en mission a même amené certains Chrétiens au milieu des lions…
Le disciple part en milieu hostile, (surtout dans nos pays occidentaux, où l’athéisme se répand), sans aucune sécurité :
Jésus a voulu des disciples » pauvres » et démunis (ce qui n’a pas été toujours le cas).
La foi se propose, l’imposer est une grave erreur, et l’opulence serait un contre témoignage…
(voir colonisation, croisades, inquisition, royauté…).
La Mission est urgente : ne pas perdre de temps, en salutations protocolaires…
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.”
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire.
Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.
Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.”
La moisson, ce sont des Hommes à sauver, ceux qui n’ont pas trouvé sens à leur vie… ceux qui sont en attente d’une Espérance, ceux qui sont en recherche de la Vérité…
Dans nos pays incroyants, le matérialisme a détourné les » ouvriers de la moisson « …
On n’apprend plus Jésus aux enfants, on les sature d’activités bien plus importantes : le foot, le piano, ou le judo… Hyper stimulation, complétée par des heures de télé, de console, de réseaux dits » sociaux » où l’on apprend la haine, la violence et la débauche…
Aucun moment ne doit permettre de se poser, de réfléchir, de rêver… de prier !
En occident, l’enfant est ainsi amputé de sa dimension spirituelle, propre à l’humain depuis la nuit des temps…
Aujourd’hui, les Chrétiens souffrent de constater une désaffection de nos célébrations, et un éloignement de la foi jusque dans nos familles… Pourquoi ? Que pouvons-nous faire ?
Vivre de la foi est-il suffisant ?
Témoigner est-il efficace ?
Servir est-il convaincant ?
Ouvrir un blog sur l’Évangile est-il utile ?
Comme l’envoi en mission des 12 apôtres, l’envoi des 72 disciples commence par un désencombrement radical…
Aucune sécurité, aucune réserve.
Le disciple s’appuie seulement sur le pouvoir et l’autorité reçus de Jésus.
Aujourd’hui, Jésus aurait peut-être dit :
» ne prenez pas d’ordinateur, ni de smartphone, ni de carte bleue… »
Aurions-nous obéi ?
Offrir la paix
C’est la première mission des disciples : apporter la paix, paix véritable, paix intérieure, paix de la conscience.
Aucun jugement, aucune morale…
Juste la paix.
Contexte nécessaire et suffisant pour l’écoute.
Nous devons d’abord rayonner de cette paix pour que la relation s’établisse dans la confiance.
La Paix du disciple, c’est de se savoir » relié » (à Dieu),
sur le bon chemin, au bon endroit…
C’est de savoir son cœur conforme avec sa vie :
d’être unifié dans l’Amour.
La paix c’est de se savoir aimé, pardonné, accompagné, et attendu…
La paix, c’est de découvrir la bonté de Dieu,
sa fragilité devant sa créature préférée : nous !
C’est de vivre la Rencontre dans la prière,
en attendant la Rencontre finale avec LUI… après !
Se laisser accueillir
Le disciple ne demande rien, il accepte tout.
Il ne compare pas.
Il est d’abord » présence silencieuse « , il est » signe visible » de LA Présence invisible :
signe du règne de Dieu approché des Hommes.
Trop d’Hommes imaginent un dieu lointain, méchant et dominateur…
Ils n’ont jamais regardé la Croix : le Règne de Dieu est approché, discret, offert…
» Passer de maison en maison » serait superficiel.
Il faut prendre le temps de se laisser accueillir,
de comprendre l’autre jusqu’à partager sa propre nourriture,
partager ce qui le fait vivre…
Témoigner ?
Le Monde du XXIe siècle est en recherche de sens.
Il nous faut partager cette espérance : Dieu tout proche, Dieu Père infiniment bon, vulnérable et fragile, comme l’Amour.
Les enfants sont particulièrement réceptifs aux réalités invisibles, avant la « contagion matérialiste » du Monde.
Le partage spirituel avec les petits, leur ouverture au Monde Divin est un grand bonheur, c’est aussi un devoir, et cette « proclamation » devrait commencer dans le milieu familial, mais les parents croient-ils encore ?
Notre époque est celle du doute, de la désillusion, de l’incrédulité :
- trop de guerres, trop de souffrances…
- trop de mensonges, de trahisons…
- trop de promesses non tenues…
L’Homme ne croit plus en rien : ni la politique (abstentions), ni la santé (anti-vaccins, anti-masques), ni la nourriture (végétariens, végétaliens, végans, bios…), ni le bonheur promis par le matérialisme ou par la science…
Même l’Église a déçu par la faute de quelques uns…
Internet diffuse de fausses informations et des messages de haine…
Notre présence silencieuse est la seule réponse au désastre actuel.
Mais les Chrétiens sont-ils encore visibles ?
Le 2e objectif de la Mission,
c’est d’annoncer que « le règne de Dieu s’est approché «
c’est de montrer l’invisible, le sacré, la « merveille à nos yeux « ,
c’est de révéler la proximité du Dieu-Amour, dans chacune de nos vies…
Guérir les malades ?
Aujourd’hui, je ne connais pas de disciple ayant » pouvoir sur les démons et la maladie « .
Les soins médicaux sont confiés à des » spécialistes » professionnels (du moins dans les pays riches du monde occidental…).
Certains » spécialistes » (médecins, infirmiers, aides-soignants, …) ont la vocation du disciple :
ils se remarquent tout de suite, (bienveillance, écoute, patience, implication, sourire…).
Il y a, dans nos hôpitaux et nos cliniques, de belles personnes entièrement données au service des patients…
Le disciple peut » guérir » certaines souffrances :
peurs, angoisses (de la mort…), culpabilités, haines, rancunes…
Je pense notamment aux visiteurs d’hôpitaux, de maisons de retraite et de prisons… mais aussi à toute rencontre vécue dans l’Amour…
Le » pouvoir sur les démons » est réservé aux apôtres, comme le sacrement du Pardon, (ou de la Réconciliation) est confié aux prêtres, (mais boudé des fidèles…).
Ce sacrement a pourtant bien évolué, et certains prêtres ont un charisme particulier pour le donner… (Passez l’info !)
Aller demander le Pardon de Dieu, à un prêtre, c’est s’alléger du boulet de la culpabilité, reprendre un nouvel élan, un nouveau départ…
Et si on commençait le » ménage » par nous mêmes ?
Se réjouir ?
» réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
Chacun(e) se voit confier une Mission au Nom de Jésus, tel qu’il est, là où il est : les pistes sont nombreuses (en famille, au travail, en association, auprès des voisins, sur un blog…).
Témoigner du Christ Jésus est plus que jamais un devoir essentiel et urgent.
Accepter cette Mission humblement, est une assurance de Salut, d’accueil auprès du Père pour l’éternité.
« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »
(Jean 15, 9-11)
Proposition de prière :
Seigneur, donne courage à tes disciples pour la Mission,
dans ce Monde qui ne les attend pas…
Ouvre les oreilles et les cœurs des Hommes en recherche de sens et de paix.
Seigneur, quand on parle de foi, les Hommes fuient, vont se cacher…
Comment faire ?
Comment porter la Bonne Nouvelle de ton Amour ?
de ton pardon ?
De ta résurrection, et de la nôtre ?
Comment passer le témoin de la foi ?
Dis-moi !
Daigne toucher, Seigneur, le cœur de quelques uns,
afin qu’ils s’ouvrent à ta Parole, qui est vie !
Amen !