Le Père Maurice Zundel est un auteur qui m’a permis de progresser dans la foi Chrétienne.
Né à Neuchâtel en 1897 et mort à Lausanne en 1975,
ce docteur en philosophie, mystique, poète, liturgiste a écrit de nombreux ouvrages, prêché de nombreuses retraites et conférences dont une au Vatican, devant
une assemblée de cardinaux.
Je vous invite à lire ce livre qui reprend les thèmes chers à Maurice Zundel, qui furent développés à l’occasion d’une retraite prêchée aux oblates bénédictines de La Rochette,
en Savoie.
Les chapitres développés dans ce livre sont :
- Dieu et le vrai moi
- Dieu unique mais non solitaire
- Humanité de Jésus et Trinité
- Jésus dans l’Église et l’Église dans Jésus
- L’Eucharistie pour un coeur universel
- Au service de l’agapè
- La joie de la transparence
Je vous cite juste un extrait du 3e chapitre :
» Mais il ne faut jamais oublier que nous sommes nous-mêmes une église infiniment plus précieuse que toutes les cathédrales, que tous les tabernacles et ciboires. La Seigneur ne vit pas dans les murs du tabernacle pour les murs du tabernacle, qui sont incapables de recevoir sa Présence d’une manière vivante. Il est là pour nous, pour nous consacrer, pour nous transformer en une vivante hostie, pour que nous soyons réellement le sanctuaire de la Divinité.
C’est là une chose admirable, parce que nous n’avons pas à chercher bien loin la divine Présence. Nous pouvons faire oraison sur nous-mêmes puisque nous sommes tout entiers consacrés au Seigneur, que nous sommes devenus, par l’attouchement de la sainte humanité, le corps et le sang du Christ.
Il faut prendre dans tous leur réalisme merveilleux ces affirmations Pauliniennes : Si je suis le Corps du Christ, si mes membres sont les membres de Jésus, si mon être tout entier est le sanctuaire de la Divinité, quel respect et quelle distance à l’égard de moi-même ! Je suis tout entier consacré et ma vie tout entière est en état de consécration. Soit que je mange, soit que je boive, soit que je dorme, comme dit Saint Paul, je suis au Seigneur. Mes mains sont sanctifiées par Lui, toutes mes démarches mènent à Lui. Mon corps tout entier respire sa présence et devient capable de la communiquer. Et ce qui est vrai de moi est vrai des autres. Cela nous introduit tout de suite dans des relations mystiques avec tout-venant. Il n’y a plus de races, il n’y a plus de classes, il n’y a plus de peuples étrangers. Tout homme, toute créature intelligente, parce qu’elle est apte à devenir le temple de Dieu, parce qu’elle est consacrée par la Présence de Jésus, parce qu’elle vit secrètement de sa vie dans la mesure où elle est vivante, toute créature est pour nous la cathédrale, et le tabernacle, et l’hostie. Cela noue avec toute créature vivante humaine et avec toute le réalité de l’univers – puisque, par la voie du sacrement, tout l’univers entre dans le circuit de l’éternel Amour – cela noue avec la création des rapports incroyablement profonds, libres et créateurs.
Davantage encore, cela nous introduit dans l’intimité de Dieu parce que, dès que nous y réfléchissons, nous voyons que ce don merveilleux conditionne le Règne de Dieu dans l’Histoire. Si ce don n’est pas reçu, si Dieu ne transparait pas en nous, si le visage du Christ n’est pas lisible à travers le nôtre, Dieu est comme absent et, bien qu’Il ne cesse de luire dans les ténèbres, bien qu’Il soit dans le monde, bien qu’il vienne chez les siens, Il ne joue aucun rôle dans l’histoire humaine.
C’est bien ce que nous voyons dans la vie quotidienne. Pour la plupart des gens, Dieu est inexistant, parce qu’ils ne connaissent de Lui que des mots vides de sens qui font allusion à un maître, à un pharaon, à une limite, à quelqu’un qui est pour eux une menace. Ils ne savent pas que, au coeur de leur coeur, une Présence les attend et, s’ils ne le savent pas, c’est souvent parce que notre vie est si semblable à la leur qu’ils n’ont jamais eu le moindre soupçon que nous portions en nous un trésor capable de changer tout l’univers et que nous détenions la révélation qui conduit l’homme à lui-même.
C’est sous cet aspect que la vie mystique qui nous est communiquée par Jésus, que cette incarnation qui se prolonge en nous devient une exigence de générosité de tous les instants. Il ne s’agit pas de demain, il ne s’agit pas de la période qui se situe au-delà de notre mort, il s’agit d’aujourd’hui, il s’agit de maintenant, il s’agit de l’instant même, parce que c’est aujourd’hui, maintenant, à l’instant même que Dieu veut manifester sa Vie à travers nous.
Extrait du livre » Émerveillement et Pauvreté » pages 59-60.
Maurice Zundel
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