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Commencer petit… mais commencer !

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La liturgie propose ce texte au début du Carême
et au dernier dimanche de l’année liturgique, pour la fête du Christ-Roi :
projet de conversion ou bilan… Le sens est donné : aller vers l’autre !
La vie Chrétienne commence et termine par le service de l’Autre,
avec priorité aux  » petits « .

 

Évangile selon St Matthieu (25, 31-46) :

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

Matthieu est très attaché à l’Écriture, et son Évangile ne souffre d’aucune compromission.
Il est le seul évangéliste à parler du jugement dernier.
Il place ces paroles du Christ juste avant la Passion : dernier enseignement, paroles essentielles.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

Le critère de sélection est celui de l’action, l’action menée en faveur des « petits », des exclus, des souffrants : ils sont visage, présence du Christ, ils incarnent le sacrement de la Rencontre avec Dieu !
Jésus est là, en celui qui pleure. Il nous implore. Il nous attend.

La tendance humaine est de se perdre dans les belles paroles,
les bonnes intentions, les grands projets irréalisables,
de remettre à plus tard, ou de se défausser dans la prière…
Jésus nous réveille :
ne visons pas trop haut,
le moindre geste d’Amour (un simple verre d’eau fraîche) a valeur d’éternité.
Ne perdons pas de temps : le temps est limité !
La Mission c’est aujourd’hui et maintenant.

C’est le moment de téléphoner à une personne isolée,
c’est le moment d’aider un voisin en difficulté,
le moment de m’engager, de proposer,
d’oser, de quitter ma télé et mon canapé !

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “ Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? ”
Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”

Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle.

Pourquoi refuse-t-on ?
Découvrir le Christ en l’Autre, oser s’approcher, écouter, tendre la main
risque de ME transformer, de ME changer :
- on n’aime pas le changement.
Le changement n’est pas confortable, il peut faire peur, déstabiliser…
- mais c’est peut-être ça que Jésus nous demande,
car nos actes nous façonnent,
nos mains ouvertes peuvent nous ouvrir le cœur…

Pour le  » jugement dernier  » Jésus ne parle pas de péchés, de mal commis par les Hommes… Non !
Le reproche porte sur le bien qui n’a pas été fait, sur le regard détourné, sur la main restée fermée, sur la rencontre refusée…
«  Vous ne l’avez pas fait ! « 

Les mots de Jésus sont nets, exigeants, terribles… 
Peu importe les excellentes raisons, les excuses, les contextes : «  mais on savait pas !  »
Maintenant, tu sais : chaque fois que tu refuses, tu ME rejettes !…

La tâche est énorme : «  Seigneur, tu n’as jamais traversé les couloirs du métro, à Paris : un mendiant tous les 10 mètres !  Est-il possible de donner à chacun ? « 
Comment faire ?

Notre mission n’est pas de tout régler, seul !
Il vaut mieux rejoindre une association caritative : à plusieurs, on est plus efficace…

Pour nourrir 5000 Hommes, Jésus avait demandé à ses apôtres de «  commencer « ,
d’amener le peu disponible (5 pains et 3 poissons) :
c’est la technique des  » petits pas  » …

Tous ceux qui ont fait de grandes choses (Sœur Teresa, Sœur Emmanuelle, Madeleine Delbrel…), tous ont commencé humblement, avec de très petits moyens… L’important serait donc de se mettre en action, confiant dans le soutien de l’Esprit-Saint.
Un jour on regarde en arrière, et on s’aperçoit qu’on a été aidé…

 

Proposition de prière :  

Seigneur tes paroles m’ont réveillé,
m’ont décidé à  » commencer « …

Donne-moi le courage,
montre-moi le  » possible « .

Ouvre-moi les yeux et les oreilles pour voir et pour entendre,
et les mains… pour partager !

Aide-moi à aider.

Amen ! 

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