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Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.

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Aucun signe donné par Jésus n’oblige à croire.
L’opposition d’alors est la même qu’aujourd’hui…

Évangile selon St Luc (11, 14-23)

En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration.
Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. »
D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.

La suspicion contre Jésus, contre Dieu, date de la nuit des temps…
Déjà, le serpent de la Genèse accuse Dieu de malhonnêteté :
 » [si vous mangez du fruit défenduvous ne mourrez pas ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.…«  (Genèse 3, 3-4).
Dieu  » jaloux  » chercherait à préserver sa suprématie ?…
Dieu serait en concurrence avec l’Homme ?
Ces arguments sont toujours répandus actuellement…

Au désert, le Diable tente Jésus en lui demandant un signe éclatant : «  Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains «  (Matthieu 4, 3)
et aussi : «  Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas;  » (Luc 4, 9)
Lorsque nous demandons un signe à Jésus, nous faisons comme le Diable dans le désert : Jésus ne répond que par sa Parole…

Les réactions d’opposition face à Jésus sont décrites par l’Évangéliste:
- Il y a l’admiration béate des foules, qui restent au stade du sensationnel, comme à un spectacle où l’on ne s’engage pas : «  oui, Jésus c’est bien «  mais «  non, je vais pas à la messe  ». Ces foules manipulables crieront «  à mort  » contre Jésus, au vendredi saint.
- Il y a ceux qui demandent toujours plus de signes : ils veulent des orages, des cataclysmes, du spectacle Hollywoodien… « si tu exauces ma demande, je croirai : (oblige-moi à croire !)  »
- Et puis, il y a ceux qui accusent Jésus de complicité avec le Diable : «  si Dieu existait il arrêterait les guerres et la souffrance… ».

Jésus n’oblige personne à croire. Celui qui met Dieu à l’épreuve ne verra rien. L’écoute de sa Parole est un préalable nécessaire. Les signes donnés ne sont décelables qu’avec les yeux de la foi, et avec le cœur aussi… L’Homme garde sa liberté.

Matthieu (12, 31) rajoute même cette terrible mise en garde de Jésus :
« Aussi je vous le dis, tout péché et blasphème sera remis aux Hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis. Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l’Homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit-Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde, ni dans l’autre. »
Accuser Dieu de faire le Mal, c’est un blasphème contre l’Esprit…

Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement, auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. 

Jésus invite ses auditeurs à raisonner, et à se positionner clairement…

Sa Parole est celle du Bien, et l’Esprit qui l’habite est l’Esprit de Dieu lui-même, source de tout Amour. 
Il nous faut choisir notre camp.
Une fois notre camp choisi, il faut tenir :
«  être fort  » (contre la tentation),
«  être bien armé  » (les sacrements),
« garder son palais  » (préserver notre cœur de tout mal)…

Le croyant solitaire est en danger face au Mal :  » moi, je fais ma petite religion dans mon coin, j’ai pas besoin de l’Église… ». Il y a, aujourd’hui, un danger avec internet : devant l’absence d’éducation religieuse, beaucoup vont y chercher un sens à leur vie, et y construisent une soupe  indigeste, piochant de droite et de gauche : c’est le  » syncrétisme «  :
- amalgame de recettes incompatibles, (réincarnation ou résurrection ?),
- superposition hétérogène d’éléments récupérés dans diverses cultures, (religion Chrétienne et rites celtiques)

Amulettes, formules magiques, rites démoniaques, idoles, statues, superstitions : c’est le domaine des vaudous, marabouts, sorciers, diseuses de bonne aventure et compagnie… (exploitation de la crédulité et de la faiblesse Humaine ! )

On peut accumuler ainsi des « croyances » sans valeur, on peut comparer indéfiniment les avantages et les inconvénients des diverses religions, comme sur un marché… (Bouddha, Vishnou ou Jésus ?) et on perd du temps !
Un jour, on s’aperçoit qu’on est vieux, et qu’on n’a jamais parlé à Dieu, dans son cœur…


Proposition de prière

Jésus, je crois que tu dis vrai :
tes Paroles sont vie.

Ton engagement jusqu’à la Croix m’interpelle.
Ta résurrection est pour moi le grand signe,
elle est aussi notre espérance.
Oui, je crois en toi, Seigneur !
Amen !

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