Marcher pour rencontrer, pour servir…
marcher pour Aimer !
Évangile selon St Matthieu (8, 18-22) :
En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive.
Partir vers « l’autre rive », quitter sa zone de confort, aller vers l’inconnu, vers l’Étranger, vers le non-croyant…
Voilà l’invitation permanente de Jésus.
Voilà la pauvreté acceptée, choisie, par les « missionnaires » du Christ : foi indispensable ! …
» Viens, suis-moi. « .
Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Jésus est totalement libre, il ne « va » nulle part, mais il « est » partout :
même la mort ne l’a pas retenu…
« Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? «
(Actes 1, 11).
Jésus est ressuscité, dans notre quotidien, tout près.
Écoutons notre coeur, nous entendrons sa voix…
Jésus se » méfie » de notre belle assurance, de nos déclarations pour toujours… » Je te suivrai partout où tu iras « .
Suivre Jésus est une « marche » sans fin, un mouvement permanent, une disponibilité totale. Mais ce peut être une « marche » virtuelle, un déplacement de notre pensée, de notre opinion.
Il y a dans cette « marche » un point de départ,
mais l’arrivée se situe hors du temps et de l’espace, dans la dimension inouïe de l’Amour total :
L’arrivée se trouve dans le cœur du Père, en Dieu, foyer brûlant d’Amour de la Sainte Trinité, notre patrie véritable. En attendant, sur le chemin, il y a des chutes, des erreurs de trajet, des reculs et des demi-tours… Jésus le sait bien.
Ce mouvement continue d’être choisi par des milliards de croyants, de chercheurs de Dieu, de par le Monde :
Religieux(ses), prêtres, laïcs, tous sont « partis » à la suite du Christ dans une confiance totale, un abandon magnifique, impossible sans la foi. Entrée en religion, ordination ou simple prise d’engagements en paroisse, en associations : restons humbles et conscients de nos limites…
Un autre de ses disciples lui dit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »
Cette parole peut choquer ceux qui sont dans la douleur d’une séparation…
Elle est à rapprocher de cette autre déclaration de Jésus : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la vie » .
Ainsi, rien d’autre ne peut être prioritaire, que de choisir le Christ à chaque instant de notre vie,
même et surtout devant l’ennemi suprême : la mort !
Car le disciple véritable est un vivant dans le Christ, vivant pour l’Éternité, et facteur de contagion vitale pour tous…
Ainsi il convient non pas de choisir entre notre « quotidien » et « Jésus »,
mais bien de vivre pleinement notre vie à la hauteur de l’Amour véritable, à la hauteur du Maître !
Alors le plus petit de nos gestes peut prendre valeur d’Éternité, par le Christ, avec Lui et en Lui.
Nous connaissons tous des gens « perdus »,
pour qui la vie n’a pas de sens, pas de saveur,
qui n’ont pas d’espérance
ou qui vivent dans une rancœur permanente…
Offrons les, dans notre prière à Jésus
qui est venu pour donner la Vie en abondance…
Proposition de prière à la veille d’un choix important :
Seigneur Jésus,
tu sais le choix qui se pose à moi…
Aide-moi à prendre ma décision en fonction de l’Amour,
d’aller là où tu m’attends,
en oubliant mes fausses sécurités,
mes peurs et mes doutes,
quelles que soient les difficultés que je devine :
car avec Toi,
je sais que je peux tout surmonter,
quand j’accepte d’aimer.
Viens Seigneur, viens m’aider.
Amen !