» Avec Jésus, le repos n’est pas un lieu, mais une attitude intérieure,
une demeure établie en Dieu (…) «
(Colette Hamza, xavière, pour » Prions en Église« . Ed. Bayard)
Évangile selon St Luc (9, 57-62)
Versets 57 – 58 :
En ce temps-là, en cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Durant sa vie publique, Jésus a vécu comme un nomade, renonçant au confort d’un foyer, parcourant toute la Palestine à la rencontre des êtres humains quels qu’ils soient : hommes, femmes, enfants, vieillards, handicapés ou mendiants… Porter la Parole était son grand objectif.
Jésus est l’indépassable modèle du Chrétien.
Dans la suite de Saint François, celui qui a renoncé à la richesse familiale et a choisi « dame pauvreté pour compagne« , l’Évangile nous rappelle la nécessaire pauvreté du disciple, source de liberté.
Versets 59 – 60 :
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
La montée vers Jérusalem est une montée vers la Résurrection :
celle-ci devrait éclairer le difficile passage de la mort.
Jésus parle à Nicodème d’une deuxième naissance : « Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.« (Jean 3, 3)
Plus loin, Jésus revient sur cette « nouvelle naissance » de l’Homme :
« En vérité, je vous dis que celui qui écoute ma Parole (…) a la vie éternelle : il est passé de la mort à la vie« . (Jean 5, 24)
La Parole de Jésus, qui est Parole de Dieu, est source de vie : elle éloigne le disciple du péché et l’ouvre à l’Amour véritable.
« Laisse les morts enterrer leurs morts« , Zundel éclaire cette réponse mystérieuse de Jésus :
« le vrai problème n’est pas de savoir si nous serons vivants après la mort,
mais bien si nous serons vivants avant la mort « .
À méditer…
Versets 61 – 62 :
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. »
» Jésus demande à ses disciples de laisser en arrière
tout ce qui les ramène à eux-mêmes,
le souci de soi qui enferme, et jusqu’à l’obsession du devoir,
tout ce qui empêche d’Aimer et d’accueillir plus largement.«
(R. Dupont-Roc, Bibliste pour » Prions en Église « . Ed. Bayard)
Servir le Royaume est un travail dur (la charrue), orienté vers l’avenir (la moisson)… Mais pourquoi le service du Royaume serait prioritaire sur tout ?
Parce que « Servir le Royaume« , c’est aussi et surtout servir les plus petits, les pauvres, les souffrants, les personnes isolées… il y a urgence !
Et aussi parce que le service du Royaume éclaire tous les actes de la vie !
Proposition de prière :
Tu passes dans ma vie, Seigneur,
et tu ne cesses de m’appeler.
Je veux te suivre
Tends-moi la main,
et aide-moi à me lever.
Amen !