Le silence du Mal…
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De plus en plus de personnes à la rue… Que faire ?
Évangile selon St Luc (14, 1-6) :
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Jésus va chez tout le monde, il ne refuse aucune invitation.
Jésus est-il invité chez moi ?
dans ma vie ? dans ma journée ?
Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie.
L’hydropisie est une forme grave de rétention d’eau, pouvant provenir d’insuffisance rénale, de problèmes circulatoires ou digestifs.
Cette maladie peut affecter le cœur, les poumons, le foie…
Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence.
Ce silence coupable traduit l’endurcissement des cœurs de ceux qui n’ont aucune compassion face à la souffrance humaine.
Est-ce que je ne suis pas, moi-aussi, un peu pharisien lorsque je détourne mon regard de la misère des Hommes ?
- « Seigneur je n’ai pas le temps «
- » On ne peut pas donner à tout le monde…«
Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller. Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Un monde sépare l’intransigeance pharisienne de la compassion de Jésus.
A force de lois et de règlements, l’Homme n’est-il pas jugé comme secondaire dans les décisions, encore aujourd’hui ?
La politique, l’économie, la science, la médecine, la loi sont-elles vraiment au service de l’Homme ?
Appliquer la Loi suffit-il à garder ma conscience en paix ?
Face à la souffrance, la maladie, la misère, un certain recul est parfois nécessaire,
une action collective est souvent plus efficace.
Ce que Jésus condamne, c’est la froideur silencieuse, c’est le coeur dur,
le jugement intransigeant :
« il n’a qu’à travailler » ou » retourne dans ton pays « …
Jésus se laisse toucher par la souffrance au plus profond de lui-même. Et nous ? …
Sommes-nous les enfants du Dieu-Amour ?
Proposition de prière :
image : Bernadette Lopez
www.evangile-et-peinture.org
Apprends-moi, Seigneur, à juger des priorités avec tes yeux
et non avec mon intérêt, ma peur, ou mon égoïsme.
Amen !